Washington accuse les paramilitaires de « génocide »

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Washington accuse les paramilitaires de « génocide »

Soudan

Washington accuse les paramilitaires de « génocide »

Les paramilitaires soudanais ont été formellement accusés mardi par Washington d’avoir commis un « génocide » au Soudan.

AFP

Publié aujourd’hui à 23h33 Mis à jour il y a 4 minutes

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Le gouvernement américain a formellement accusé mardi les Forces de soutien rapide (RSF) d’avoir commis un « génocide » au Soudan et a imposé des sanctions contre le chef du groupe paramilitaire.

La qualification de « génocide » a été établie sur la base d’informations faisant état de meurtres « systématiques » d’hommes et de jeunes garçons ainsi que de viols ciblés de femmes et de jeunes femmes « en raison de leur origine ethnique », a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken. dans une déclaration.

C’est la neuvième fois que le gouvernement américain parle de génocide, la première correspondant à l’Holocauste durant la Seconde Guerre mondiale.

« Les atrocités systématiques commises contre le peuple soudanais »

Depuis, les États-Unis parlent de génocide en Bosnie-Herzégovine, au Rwanda, en Irak, dans la région soudanaise du Darfour, ainsi que d’attaques visant des minorités, comme celles de l’État islamique contre les Yézidis, celles visant la minorité musulmane Rohingya en Birmanie ou le traitement infligé aux Ouïghours par la Chine.

Les États-Unis ont ratifié la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, qui impose notamment aux États signataires de punir les responsables du génocide.

Washington a également annoncé une série de sanctions visant le patron du FSR, Mohamed Hamdan Daglo, dit « Hemedti », pour « son rôle dans les atrocités systématiques commises contre le peuple soudanais ».

« Des actes commis dans l’intention de détruire »

La Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide définit le génocide comme « des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ».

La guerre, qui a éclaté en avril 2023 entre l’armée soudanaise et les RSF, a plongé le pays dans la famine. Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. Plus de huit millions de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, ce qui, en plus des 2,7 millions de personnes déplacées avant la guerre, a provoqué la plus grande crise de déplacement interne au monde.

Selon l’ONU, plus de 30 millions de personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, ont besoin d’aide après vingt mois de guerre dévastatrice.

« Les États-Unis ne soutiennent aucune des deux parties »

« Les États-Unis ne soutiennent aucune des deux parties, et nos actions contre les RSF ou contre Hemedti ne signifient pas un soutien aux forces armées soudanaises », a souligné le secrétaire d’État. « Les deux belligérants portent la responsabilité des violences et des souffrances » que connaît le pays.

De son côté, le Département du Trésor justifie les sanctions contre Hemedti par son rôle de « principal belligérant » et par le fait que « les crimes de guerre et les atrocités » constatés par les États-Unis ont été commis sous son commandement.

“Hemedeti porte une responsabilité majeure, à travers son commandement, pour les actions odieuses et illégales de ses forces”, a ajouté le département du Trésor.

L’interdiction faite aux entreprises américaines de commercer avec celles sanctionnées

Sept sociétés liées à RSF sont également sanctionnées et accusées d’avoir participé à leur financement et à l’achat de matériel militaire, et ainsi de « poursuivre le conflit au Soudan ».

Les sanctions se traduisent par un gel des avoirs détenus directement et indirectement par les personnes et entreprises ciblées ainsi que par l’interdiction pour les entreprises et citoyens américains de commercer avec les personnes sanctionnées.

Ils limitent également la possibilité pour Hemedti et les entreprises concernées d’utiliser le dollar dans leurs transactions, au risque de voir les entreprises qui recevraient de tels paiements tomber à leur tour sous le coup de sanctions. La guerre éclate en avril 2023 lorsque l’armée, dirigée par Abdel Fattah al-Burhane, tente d’intégrer les RSF de son ancien allié et adjoint Hemedti.

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