Découvrez nos recommandations de lecture de la semaine.
“Ta promesse” de Camille Laurens (Gallimard)
L’écrivaine, membre de l’Académie Goncourt, interroge l’illusion de l’amour, thème essentiel de son œuvre. Claire Lancel, romancière à succès, rencontre Gilles Fabian, metteur en scène spécialisé dans le théâtre de marionnettes. Elle croit vivre un conte de fées : aucun homme ne l’avait regardée et gâtée ainsi auparavant. Pour leurs amis, le couple semblait « heureux comme nous rêvons tous de l’être ». Alors pourquoi les policiers l’ont-ils retrouvée couverte de sang, assise sur la souche d’un mimosa, dans le jardin de leur maison à Hyères ?
Mise en examen pour tentative de meurtre sur son compagnon, elle se souvient des signaux qui auraient dû l’alerter. Gilles était jaloux qu’elle soit plus connue que lui, l’appelait « ma Claire » pour marquer sa possession, la poussait à vendre son appartement parisien pour acheter cette maison du Sud, renversait un vase sur son ordinateur… Finalement, il n’avaient pas respecté la promesse qu’ils avaient faite lors d’un dîner au bord de la mer : « J’aimerais que tu me promettes de ne pas me trahir », lui a-t-elle demandé, après s’être engagée à ne jamais écrire sur leur histoire. C’était facile puisque « le seul sujet de la littérature est le chagrin ».
Camille Laurens démonte les rouages de la manipulation, du contrôle d’un homme aux multiples visages sur une femme affolée d’amour, et son roman se transforme en thriller implacable. Sa brillante analyse met en lumière avec force le manque d’empathie dans une société déshumanisée. Remarquable.
« Les Maîtres du temps » de Stéphanie Janicot (Albin Michel)
En couple avec Benjamin, un brillant physicien, Sam rédige sa thèse de philosophie. Le sujet ? La temporalité narrative d’une auteure obsédée par les différentes perceptions de son enfance. 1683, à Cambridge. La petite Nicola devient la protégée du mathématicien Isaac Newton, passionné de temps absolu. Comment et pourquoi, à plus de trois cents ans d’intervalle, Nicola et Benjamin parviendront-ils à se croiser à Shanghai ? Quel lien temporel existe entre les êtres ? En emmenant son lecteur à travers le passé, le futur et l’espace, Stéphanie Janicot crée un livre surprenant et énigmatique sur le temps qui passe.
« La ville aux murs incertains » de Haruki Murakami (Belfond)
Trois bonnes raisons de lire ce roman
- Pour (re)découvrir l’écrivain japonais : Multi-primé et traduit en cinquante langues, Haruki Murakami a vendu plusieurs millions de Livres à travers le monde. Célèbre pour son « réalisme magique », le grand écrivain et nouvelliste transporte une fois de plus son lecteur dans un univers singulier qui mêle le mystérieux à l’ordinaire.
- Voyager dans un monde onirique : Lors d’un concours de rédaction, un jeune homme de 17 ans tombe amoureux d’une jolie brune aux mains délicates. S’il veut conquérir son cœur, l’adolescent doit se rendre à la Ville, lieu imaginaire créé par la jeune fille. Là, l’amant devient lecteur de rêves dans une somptueuse bibliothèque. Mais comment parviendra-t-il à retrouver sa bien-aimée ?
- Méditer sur soi : A travers la métaphore de la Ville, ce roman d’apprentissage explore notre monde intérieur. Désirs, doutes et peurs sont ici incarnés par différents personnages qui nous poussent à approfondir notre propre connaissance de nous-mêmes.
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