Difficile de le consulter dans son lit, plutôt bien calé devant sa cheminée. Le livre officiel sobrement intitulé « Paris 2024 » s’impose pour cette fin d’année. Les textes rédigés par Mejdaline Mhiri et Damien Burnier, tout au long de la compétition auxquels ils ont assisté, permettent de revenir sur les grands moments des Jeux de Paris, et ils sont nombreux. Les médaillés, le reportage richement illustré sur chaque sport, tout y est. Un livre pour l’Histoire.
« Paris 2024 » chez Hugo Sport (320 p. 44,95€)
“L’équipe de France de basket (selon TrashTalk)”
Les trash talks sont des trash talks sur le terrain de basket. C’est aussi un site Internet qui développe une autre façon de voir ce sport, de manière décalée et toujours cultivée, à la manière de So Foot pour le plus petit ballon rond. La rédaction du site fait un pas de côté pour présenter un très bel ouvrage sur « la grande histoire » des équipes de France de basket. Des statistiques, des photos, des anecdotes, la préface de Jacques Monclar, un régal.
« L’équipe de France de basket (d’après TrashTalk), Marabout (356 p., 39,90 €).
« Combat de Tokyo », le parcours de Le Banner, le remuant
C’était avant la vague du « MMA ». Au milieu des années 90, un jeune boxeur normand décide de tenter sa chance en K-1, la nouvelle ligue de kickboxing qui regroupe les meilleurs poids lourds. Plusieurs fois champion du monde, Jérôme Le Banner deviendra une star au Japon, gagnant des milliers de dollars. Puis se perdre et tout perdre, être obligé de voler pour manger, avant la rédemption, et ce combat final à Kumamoto en 2024 à 51 ans. Écrit par Karim Ben Ismaïl, grand reporter à l’Équipe, « Tokyo combat » est une biographie qui se lit comme un roman, de l’enfance solitaire en Seine-Maritime aux voyages avec les yakuza (la pègre) dans les nuits de Tokyo. C’est « l’histoire d’une personne agitée sur le chemin de la paix intérieure ».
Combat de Tokyo. Les Arènes. 208 pages. 20 euros.
« L’histoire illustrée du XV de France »
Dès le premier match international des Bleus le 1est De janvier 1906 contre la Nouvelle-Zélande jusqu’au déchirement du quart de finale de Coupe du monde perdu contre l’Afrique du Sud, Ludovic Ninet pour les textes et Julien Dugué pour les illustrations revisitent la grande histoire du XV de France. C’est vif, bien exécuté, exhaustif et synthétique, avec des angles d’attaque pertinents. Il y a du « French flair » dans cet essai transformé.
L’histoire illustrée du XV de France. HugoSport. 208 pages. 29,95 euros.
« Les folles superstitions des champions »
Toujours le même sous-vêtement, la chaussette gauche en premier, toujours, ou quelques gouttes d’eau bénite dans les cages de l’équipe adverse : quel athlète, quel leader, quelle équipe n’a pas son petit rituel, sa petite superstition avant une compétition ? Des plus anonymes aux plus grands champions, ils ont tous leur « truc » pour tenter de maîtriser cette fameuse glorieuse incertitude du sport, renverser le destin ou parer aux blessures. Etienne Bonamy, Christophe Duchiron et Manuel Tissier ont répertorié les superstitions les plus folles des champions. Émouvant et drôle, un petit coup de coeur parmi les publications de fin d’année.
Les folles superstitions des champions. Solaire. 171 pages. 24,90 euros.
« Les Magnifiques ». Ils s’appelaient André et Guy Boniface
André Boniface nous a quitté le 8 avril. Le trois-quarts landais de Montfort-en-Chalosse, légende du Stade Montois, a rejoint son jeune frère bien-aimé, Guy, parti le 1er janvier après un tragique accident de la route. Il n’avait pas trente ans. Il était international, comme son frère. André et Guy ont laissé des instants de grâce et des souvenirs magnifiés dans la mémoire collective des amoureux du beau jeu. Et qui mieux que Yves Harté, né à Saint-Sever, ancien grand reporter (Prix Albert-Londres) pour raconter cette histoire d’amour fraternel et de rugby magnifique ?
Les magnifiques. Ils s’appelaient André et Guy Boniface. Éditions Sud Ouest. 140pages. 25 euros.