Notre entretien avec Gaël Faye
Douilles Médicis
En cinq courts romans, Julia Deck imposait une écriture brillante et singulière mêlée à une vision sarcastique de notre Monde. Son nouveau livre, Anne d’Angleterrepublié dans Le Seuil, a beau être qualifié de roman, il en est tout autre chose. C’est une histoire émouvante et magnifique autour de sa mère hospitalisée à l’âge de 84 ans suite à un accident vasculaire cérébral, et sur l’urgence qu’elle, l’écrivaine née à Paris en 1974, a de raconter cette épreuve et la vie qu’a eue cette femme. Un livre qui lui a valu le prix Médicis. (G.Dt.)
Notre critique du livre « Ann of England »
Interallié Prize
Sur la couverture, un petit homme, souriant timidement, tient un gros cartable rouge. C’est son tout premier jour d’école. Sur sa petite poitrine, le graphiste a réussi à insérer, de justesse, le mot Cœur (Albin Michel). Un titre inédit d’une pétillante simplicité, mais qui dit tout et plus encore de ce que l’on va y lire. “C’est le cœur de mon père, qui souffrait d’insuffisance cardiaque ; c’est le cœur de Louis, mon arrière-grand-père, celui de son épouse Marie et de ceux qui se sont comportés en héros pendant les guerres. C’est aussi tout l’amour que j’ai essayé de mettre dans ce livre. »explique Thibault de Montaigu. Ce que nous disons, ce que nous taisons, ce que nous laissons à nos enfants ou, à l’inverse, ce que nous leur épargnons : c’est là que se retrouve la filiation qui irrigue ce Cœurun livre abordé par l’auteur à reculons et aux pieds de plomb et qui, aujourd’hui, Thibault de Montaigu parle si bien. (JE SUIS)
Notre entretien avec Thibault de Montaigu
Goncourt des lycéens
Dans un arrière-pays où les conditions de vie sont dures, un enfant dégringole, une fillette de faim – qui vole de la nourriture. Adoptée par deux familles paysannes, elle va bousculer l’ordre des choses car elle a la révolte dans le cœur. Une histoire qui aborde la question de la survie ainsi que celle de la peur, qui mêle joie et malheur. Madeleine avant l’aube (JC Lattès), est porté par la plume romantique comme le diable de Sandrine Collette. (M.-AG)
Notre critique de « Madeleine avant l’aube »
Prix Femina et Grand Prix de l’Académie française
Verser Le rêve du Jaguar (Rive), Miguel Bonnefoy a été inspiré par ses grands-parents maternels. Antonio Borjas Romero, nouveau-né abandonné sur les marches d’une église de Maracaibo, n’aurait pas connu le même parcours s’il n’avait pas rencontré Ana Maria Rodriguez, qui deviendra la première femme médecin de l’État de Zulia au Venezuela. Une histoire à laquelle le jury Femina, composé exclusivement de femmes – au nombre de douze – aura peut-être été sensible. L’auteur franco-vénézuélien aura donc réussi coup double puisqu’il a remporté, peu avant, le Grand Prix de l’Académie française. Le Femina Étranger a été décerné à Alia Trabucco Zerán verser Propre (Robert Laffont). Colm Tobin qui a publié cette année Île Longuela suite de Brooklynavait reçu, pour sa part, une Femina honoraire. La Femina des lycéens s’est rendue à Gabriella Zalapi, Ilaria ou la conquête de la désobéissance (éd. Zoé). (M.-AG)
-Notre entretien avec Miguel Bonnefoy
Autres prix
Le Prix de décembre a été décerné à Abdellah Taïa pour Le Bastion des Larmes (Julliard). Benjamin Stock pour Marc (aux éditions Rue Fromentin), un livre sur Marc Lévy, a reçu le prix Prix de la flore. Le deuxième livre de Marie Vingtras, Les âmes féroces (L’olivier Eds), a été couronné de Prix du roman Fnac. Le Jean Giono Prize est allé chez Olivier Norek, Guerriers de l’hiver (Michel Lafon) sur la guerre russo-finlandaise, la Tarifs des libraires de Nancy-Le Point à Abel Quentin et Cabane (L’Observatoire), le prix des Inrockuptibles to Édouard Louis, L’effondrement (Seuil), le prix literary Le Monde à Maryline Desbiolles, L’agrafe (éd. Sabine Wespieser). Enfin, c’est Velibor Čolić pour Guerre et pluie (Gallimard) qui a remporté le Prix Rossel. Sans oublier, le Prix Nobel de littérature décerné cette année au sud-coréen Han Kang et au Grand Prix de Littérature Américaine reçu par Nathan Hill, Bien-être (Gallimard)