Laetitia Casta s’essaye, pour la première fois, à l’enregistrement d’un livre audio. Pour Audible, elle prête sa voix au personnage de Julia dans l’adaptation de « 1984 », le roman dystopique de George Orwell. Une aventure auditive qu’elle partage avec Lambert Wilson (O’Brien) et Dali Benssalah (Winston).
En matière de littérature, Laetitia Casta a, de son propre aveu, des goûts plutôt variés. « J’aime la philosophie, j’aime beaucoup la poésie… Mes goûts peuvent aller dans tous les sens. Cela dépend aussi de ce qu’on va me proposer. J’ai des amis qui aiment lire et qui me recommandent beaucoup de choses. »
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Pour elle, un bon livre peut être un bon remède aux maux du quotidien. Une évasion. « Je trouve que lorsqu’on a des problèmes ou des difficultés dans la vie, se plonger dans un livre permet de penser à autre chose et ça fait du bien. »
Alors, quelles œuvres a-t-elle déjà explorées ? Quelles œuvres la touchent particulièrement ou lui rappellent son adolescence ? Ou encore quelles héroïnes littéraires rêverait-elle d’incarner un jour ? Réponses.
ELLE. Quel est le dernier livre que tu as lu ?
LAÉITIA CASTA. “Le Colibri” de Marco Carrera. C’est un livre qu’on m’a offert lors de ma dernière pièce. Ce sont les producteurs qui m’ont dit : « C’est super, regarde, c’est très beau. » Et ils avaient raison.
ELLE. Le livre que vous avez lu le plus de fois ?
L.C. J’adore “La Femme qui court avec les loups”. Ce sont des contes anciens, issus de cultures différentes, qui ont été analysés par un psychanalyste qui les décrypte. C’est philosophique, avec des valeurs et il y a quelque chose d’extrêmement poétique là-dedans. Et puis ça parle de sentiments humains. C’est super intéressant.
ELLE. Quel livre vous rappelle votre enfance ou votre adolescence ?
L.C. Il y a plusieurs livres qui m’ont marqué. Je dirais « Tess d’Urberville » de Thomas Hardy, « Le Journal d’Anne Frank », « A Room of One’s Own » de Virginia Woolf…
ELLE. Le livre que vous offririez à un proche ?
L.C. “Blonde”, de Joyce Carol Oates. Cela m’a vraiment touché de regarder l’histoire de Marilyn Monroe de cette façon. Au moment où je le lisais, j’étais à Los Angeles et j’ai eu la chance de visiter le cimetière où se trouve sa tombe. De nombreuses femmes viennent embrasser la pierre tombale avec leur rouge à lèvres. Le marbre est devenu rose. Sinon, dans un autre registre, il y a « Johnny Belle-Gueule » de John Godey.
ELLE. Selon vous, quel livre auriez-vous dû lire au moins une fois dans votre vie ?
L.C. « Lettres à un jeune poète » de Rainer Maria Rilke.
ELLE. Avez-vous déjà déposé un livre avant la fin ?
L.C. Oui, plus souvent qu’à la sortie d’un cinéma (rires). La lecture est quelque chose d’extrêmement intime.
ELLE. Y a-t-il un héros littéraire que vous aimeriez incarner ?
L.C. Anna Karina ou, au théâtre, la Mégère apprivoisée.
ELLE. Quel a été le premier livre audio que vous avez écouté ?
L.C. Très honnêtement, je préfère les livres comme objets. En revanche, j’adore écouter Françoise Sagan et Marguerite Duras en interview. Écoutez-les parler ou écoutez des podcasts à leur sujet. Un podcast peut m’enlever beaucoup d’anxiété. Cela me fait du bien d’entendre des gens intelligents et de voir la vie d’une manière différente.
ELLE. Y a-t-il un podcast que vous aimez particulièrement ?
L.C. Sur France Culture, j’ai adoré un podcast sur Matisse. On l’a entendu raconter dans une interview comment il a créé ses danseuses bleues. Il avait entendu une petite chansonnette qui lui était restée en tête. Du coup, nous étions avec lui et c’était une autre façon de regarder sa peinture. C’était magnifique.