Dans une chambre d’hôpital, la mort est sur le point d’emporter cette très vieille mère qui n’en a jamais vraiment été une. Son fils, auteur et narrateur, lui prend une dernière fois la main, elle va mourir et pourtant il ne ressent rien, « ni amour, ni tendresse, ni compassion, ni pitié, ni empathie ». Puis son histoire nous entraîne dans la vie de cette mère dont on ne connaîtra pas le prénom… Dans les années 40 à Alger, c’est une enfant gâtée par son riche père. Son mariage sera sa chute, elle rêvait de la belle et grande vie à Paris, là elle ne rencontre que des désillusions. La naissance de son fils accroît encore son amertume. Egotique, excessivement narcissique, la jeune maman se voit dévalorisée, son mari musicien ne fait pas d’elle la princesse qu’elle était pour son père. Divorcée, elle doit trouver un autre homme, plus riche, plus enclin à la glorifier et à la satisfaire. Plus par nécessité que par désir, elle donne la vie à deux autres enfants, elle porte son monde à bout, elle le manipule et le tyrannise, l’embrouille en jouant les grands incompris. Jusque-là, sa beauté lui avait toujours sauvé la mise, mais maintenant elle s’estompe, alors qui d’autre que son grand fils pour la gâter à nouveau ? Ne devrait-il pas se montrer éternellement redevable de tout ce qu’elle a fait pour lui ! Alors, avec l’affection qu’il lui reste, le fils se met en quatre pour satisfaire cette vieille petite fille ingrate et cannibale mais bien sûr cela ne suffira jamais. Une magnifique histoire qui (…)
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