Être publié peut avoir plusieurs significations, celle qui intéresse Patrick Holster concerne l’édition d’œuvres. Depuis la fin de sa carrière d’ingénieur nucléaire, il a déjà publié trois ouvrages et le quatrième est en cours. On découvre son lien avec notre département avec son premier livre consacré à son père, Le veto de Marvejols. Il évoque les dix plus belles années de la vie de son père Alain Strohl, vétérinaire à Marvejols pendant l’après-guerre. Une œuvre qu’il est venu présenter en 2022, l’année de sa sortie, au salon Marvejols Feuilles d’Automne et il y sera encore ce dimanche. « C’était émouvant de rencontrer des gens qui se souvenaient de mes parents. A cette époque, le vétérinaire était une personne importante dans un village. Il n’y en avait que quatre pour toute la Lozère”dit Patrick, qui a pris son nom de scène Holster.
C’est un peu par hasard qu’il a commencé à écrire alors qu’il était déprimé. Finalement, aujourd’hui l’écriture est devenue sa thérapie. « Écrire est un voyage. Christian Bobin a écrit un jour qu’il demandait aux livres quel était le sens de la vie ? Mais ils ne lui ont pas répondu. C’est pourquoi je continue à lire et à écrire. »
Les écrits restent…
Son père était également attaché à l’écriture. Il avait pris des notes, noté des anecdotes sur papier pour laisser une trace, ne pas oublier… Des petits papiers qui furent bien utiles à Patrick pour rédiger les 183 pages de l’ouvrage destiné à garder le souvenir de ses parents. « C’était important pour moi de laisser une trace de leur histoire. J’ai choisi d’écrire des nouvelles mais aussi de la poésie et puis je ne peux m’empêcher d’ajouter un peu d’humour. Par contre, j’ai changé tous les noms parce que les personnes dont je parle existaient toutes. »
Après ce livre, en hommage à l’œuvre de son père, Patrick Holster, son pseudonyme, se lance dans un scénario fantaisiste. « C’est un roman gag sur les JO de 2024 et la flamme olympique qui est kidnappée. » Mais il ne faut pas divulguer cette petite nouvelle de 80 pages, auto-publiée avec une maison d’édition du Cantal.
Parce qu’il n’est pas facile d’être auteur parmi « des centaines de milliers de personnes qui écrivent alors que le lectorat tend à diminuer ». Mais rien pour décourager Patrick Holster. Pour son premier livre, quelque peu personnel, il vend une centaine d’ouvrages, le second est tiré à 1 000 exemplaires.
Ce n’est pas le nombre qui compte
Peu importe le nombre de ventes réalisées, du moment qu’il reçoit les commentaires des lecteurs. «Je suis heureux de recevoir les critiques des lecteurs. J’ai été très touché par une personne qui m’a écrit qu’il avait l’impression de voir les personnages dont je parlais. » « Je ne me contente pas d’écrire, je suis aussi très occupé. J’habite à La Ciotat où je fais aussi du vélo et du bridge. L’écriture est quelque chose que je veux continuer. Dans le troisième livre que je viens de sortir, j’utilise ma passion pour l’astrophysique au service de l’histoire”. L’ouvrage que l’auteur qualifie d’OVNI littéraire, parle justement d’extraterrestres qui extermineront la vie sur terre. Une Académie française virtuelle composera alors le dernier texte de l’humanité.
Patrick Holster trouve dans l’écriture le moyen de laisser libre cours à sa fantaisie. Cependant, il se souvient qu’étant enfant : “J’étais plutôt bon en orthographe mais je détestais écrire”. Preuve que les goûts évoluent avec le temps. Désormais, Patrick Holster participe à des concours de nouvelles et voit son style évoluer. « J’ai l’impression d’écrire d’une manière plus raffinée. Il y a toujours un peu d’ironie mais aussi de nostalgie. Et puis peut-être qu’écrire m’aide à combattre mes démons”» dit l’auteur qu’on devrait continuer à voir dans les salons du livre en Lozère.
Cette année après Chanac, Patrick Holster sera à la salle polyvalente de Marvejols le dimanche 24 novembre où le spectacle Feuilles d’automne battra son plein de 10h à 17h. D’autres auteurs et libraires seront présents à cet événement qui conclut la semaine littéraire. Les auteurs invités sont Pauline Comis et Marc Lizano avec la participation des librairies Papyrus et Le rouge et le noir.