A Brest, des œuvres adaptées pour (re)donner le goût des livres aux personnes en difficulté

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By Dominique Cresson

« En 2013, il y a eu un gros mouvement de licenciements, notamment en Bretagne dans les abattoirs », rembobine Gaëlle Guilmard, responsable du secteur adultes à la médiathèque Lambézellec, à Brest. A cette occasion, notre président actuel, alors ministre de l’Économie, a tenu un mot malheureux à l’égard de ces travailleurs qui étaient, pour la plupart, dans une situation deanalphabétisme. »

Voilà pour la contextualisation de ce qui est devenu, dès l’année suivante, un grande cause nationaleavec le Bretagne comme région pilote.

Livres adaptés

C’est ainsi que Livre et lecture en Bretagne a proposé de des livres adaptés aux personnes en difficulté avec la lecture. « Pour déterminer Facile à lire, quatre publics principaux ont été ciblées : des personnes situation d’analphabétismepersonnes avec des troubles cognitifs (liés à l’âge ou au handicap) et allophones. »

Le fonds Facile à lire, dédié aux adultes à partir de 16 ans, se comprend différents niveaux.

Il peut s’adresser à ces publics identifiés, mais aussi à une femme qui a eu plusieurs enfants, a arrêté de travailler, s’est beaucoup occupée de sa famille et a perdu l’habitude et le goût de lire.

C’est la raison pour laquelle on retrouvera également dans le fonds documentaire de livres pour enfants. C’est le sujet qui peut préoccuper les adultes. « Il faut avancer avec modération. La lecture est fatigante », admet-elle.

« La lecture sert à tout »

Il existe de nombreuses façons de lire. Dans les yeux, sur les lèvres, entre les lignes… On peut lire de la poésie, une facture. ” La lecture est utile à tout. Quand on ne sait pas lire, on est vraiment en difficulté», insiste Gaëlle Guilmard.

Récemment, nous avons reçu la visite des responsables de l’association Don Bosco qui cherchaient des livres pour les jeunes ayant abandonné l’école.

Gaëlle Guilmard organise régulièrement des ateliers. « Certains arrivent en retard. Pour quoi ? Parce que l’apprentissage commence par l’orientation. Prendre le bus peut être compliqué. »

Jusqu’en 2023 environ 7% de la population a été considéré en situation d’analphabétisme. « En 2024, l’agence nationale de lutte contre l’illettrisme annonçait le chiffre de 4 % sans qu’on sache vraiment ce qui justifie cette baisse. J’ose espérer que c’est grâce aux actions que nous menons », conclut Gaëlle Guilmard.

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