Nour Malowé « Le printemps reviendra » Le livre de la semaine

Nour Malowé « Le printemps reviendra » Le livre de la semaine
Nour Malowé « Le printemps reviendra » Le livre de la semaine

INTERVIEW ????️Nour Malowé a reçu le prix du Salon de Mazamet pour son premier roman Toulkelila, et Les Rumeurs de la Terre ont remporté le prix Gourmets des Lettres de la ville de Toulouse 2015, le prix Figeac 2015 et le prix LICRA 2017.

Nour Malowé bonjour. Les auditeurs d’Azinat ne seront pas surpris de vous revoir, car je suis un fidèle parmi les fidèles de votre littérature et sous le charme de vos écrits. Et cette fois, tu m’as encore surpris.

Tout d’abord en signant aux éditions Récamier qui vous donneront une grande visibilité dans cette rentrée littéraire et qui vous ont déjà permis de faire la rentrée littéraire occitane à Toulouse avec Occitanie Livre et Lecture le 19 septembre à la médiathèque José Cabanis de Toulouse. De même, vous serez à la médiathèque de Varilhes le 14 novembre. Mais nous y reviendrons.

Et puis sur le contenu où vous avez pris encore une autre direction, par rapport à vos autres romans, tout en gardant ce côté curieux pour notre époque. Vous partez en Afghanistan en 2021, c’est à dire hier. L’actualité dans ce pays semble rattraper votre livre. Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre comme toile de fond l’histoire récente de ce peuple ?

Votre livre est une alternance de coupures de presse, d’émissions de radio et du récit lui-même. La presse disparaît finalement du livre. J’ai trouvé ce processus fort et subtil à la fois ; de même ces articles servent, me semble-t-il, à appuyer ce que vous écrivez, comme si le lecteur n’allait pas accepter ce qu’il lit sans vérification. Je pense qu’écrire ce roman a dû être puissant pour vous.

Et puis il y a Marwa, la mère héroïne qui est tout pour ses enfants, qui accepte tous les sacrifices, qui calcule toutes les stratégies pour sauver sa fille d’une mort annoncée, qui laisse ses fils faire leurs propres choix ; Marwa malgré tout, malgré son savoir, son savoir, malgré sa haine et pourtant si bienveillante. Ce livre vaut le détour ne serait-ce que pour cette héroïne féminine, cette femme courageuse et tout ce qu’elle a su organiser jusqu’au bout. Comment avez-vous construit son personnage ?

Autour de Marwa il y a la poésie, la poésie qui sauvera le monde, la poésie qui sera la transmission, qui sera le fondement. Tous vos livres sont remplis de poésie et celui-ci, malgré son parcours tragique, ou plutôt grâce à lui, donne beaucoup de poésie. Merci pour cette façon d’aborder ce sujet.

P85 : « A cinquante ans, Marwa a une chevelure extraordinaire. Longue, pleine, noire et brillante, comme une rivière. Elle ne les teint pas et, lorsqu’ils se coloreront des reflets de la lune, elle laissera la vie les orner de ses illuminations. »

Aujourd’hui, Nour, où en sommes-nous en Afghanistan ?

Ce livre « Le printemps reviendra » est très puissant tant par son histoire que par son personnage principal. C’est fort en émotions et c’est un témoignage de ce qui se passe. Ce livre est un avertissement dans un monde qui devient binaire. Amis d’Azinat, je vous le recommande vivement car, au-delà du sujet de l’Afghanistan, c’est un livre fort sur le courage et l’amour.

Rendez-vous le jeudi 14 novembre à 20h00 à la médiathèque de Varilhes où ce livre sera présenté en présence de Nour Malowé.

Par Dominique Mourlane,
bookseller at the Relais de Poche in Verniolle

Afghanistan, juillet 2021. Kaboul se prépare pour la guerre. Les troupes américaines ont déserté et les talibans sont aux portes de la ville. Marwa, chirurgienne et mère de trois adolescents, le sait : les passés sont les lendemains. Ses enfants sauront ce qu’elle a vu il y a vingt ans. Comment les protéger ? Comment empêcher ceux qui viennent de tout détruire ? Les femmes enfilent leur burqa bleue, les commerçants repeignent leurs devantures, la musique s’arrête.
La peur est une enclume. Pire que la mort.
Même si les causes ne sont jamais perdues, Marwa a du mal à voir une issue heureuse. Elle est confrontée à un choix impossible : fuir ou rester. Mais fuir où ? Pour quelle vie ?

 
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