À cause des frais de port des livres, les Français lisent moins

À cause des frais de port des livres, les Français lisent moins
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Frais de port des livres : les consommateurs lisent désormais moins

Depuis le 7 octobre 2023, les achats de livres neufs en ligne avec un panier inférieur à 35 euros sont soumis à des frais de port de 3 euros. Cette mesure, destinée à protéger les librairies physiques françaises, a en réalité déclenché une cascade de réactions contrastées. Les données de l’IFOP montrent une baisse significative des achats de livres depuis le début de cette initiative, avec 40% des consommateurs déclarent réduire leurs dépenses en lecture, une conséquence directe de la pression économique accrue sur leur budget. L’objectif était clair : mettre fin à la domination d’Amazon.

Amazon a vivement critiqué cette loi, prévoyant une réduction du pouvoir d’achat des Français et un accès restreint à la culture, notamment dans les zones moins desservies par les librairies physiques. En parallèle, la société a perdu le bénéfice de la livraison gratuite pour ses membres Prime sur les commandes de livres. Certains commerces, comme la Fnac ou Cultura, semblent toutefois un peu mieux résister.

Macron a annoncé une possible taxe sur les livres d’occasion

La Commission européenne a exprimé des doutes sur l’efficacité de la mesure, suggérant l’absence d’impact positif après son application. En effet, malgré les intentions législatives, seuls 26 % des consommateurs se tournent plus fréquemment vers les librairies indépendantes. Selon l’IFOP, 63% des lecteurs déclarent avoir vu leur pouvoir d’achat impacté par l’instauration des frais de livraison.

Et visiblement, le gouvernement ne semble pas trop prêter attention à ces chiffres. Lors de sa visite à la Fête du livre de Paris le 12 avril 2024, le président Emmanuel Macron a proposé l’instauration d’une « contribution » sur les livres d’occasion afin de soutenir le prix unique du livre, en place depuis 1981, et pour améliorer le soutien aux auteurs, éditeurs et traducteurs. Cependant, les détails de cette mesure restent flous et cela pourrait impacter les jeunes et les étudiants, qui profitent largement du marché de l’occasion pour accéder à la lecture à moindre coût.

 
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