un douzième roman pour Guillaume Morrissette

un douzième roman pour Guillaume Morrissette
un douzième roman pour Guillaume Morrissette

Pour résumer l’intrigue, en juin 2023, Padou, « un homme aux capacités sociales limitées » qui sillonne les rues de Trois-Rivières à vélo, est arrêté par la police municipale après avoir tenté d’acheter un dessert glacé avec une carte de crédit au nom d’une femme. Celle-ci est cependant portée disparue depuis 1995 et est présumée morte.

« C’est un gars qui fait du vélo et qui s’exprime à travers une marionnette (un lion, d’où le titre du livre). Il s’est inspiré d’un personnage qui venait manger des frites à la cantine du centre Marcotte, au Séminaire, quand j’étais jeune. Il devait avoir trois ou quatre ans de plus que nous tous et il était clairement autiste. Mais les encadrants l’ont laissé là parce qu’il était super gentil, il venait discuter avec nous avec sa marionnette lion. Et il était brillant, il connaissait le tableau périodique par cœur et il comptait tout », raconte Guillaume Morrissette.

La mémoire d’un lion sera disponible en librairie le 25 septembre.

Les policiers devront donc trouver un moyen d’entrer en contact avec Padou, persuadés qu’il peut les aider à comprendre ce qui s’est passé en 1995. On retrouve également pour cette enquête le duo formé par Gary Demers et Paul Sioui, présenté dans Le poids des années, 11e roman de l’auteur. Et pour le plus grand bonheur de nombreux lecteurs, sûrement, Morrissette ramène le célèbre inspecteur Héroux, qu’on n’avait pas vu depuis 2021, dans Conduite dangereuse.

« J’avais mis ça sur la tablette pour développer des gars de la Sûreté du Québec (SQ), pour mélanger les juridictions. Déjà à la fin Conduite dangereuse« Je fais venir un lieutenant de la SQ qui deviendra le capitaine de la police de Trois-Rivières. Ça ouvre la porte à des échanges entre la SQ et la police municipale, puisque je me suis rendu compte que dans la vraie vie, ça arrive tout le temps. Et dans cette enquête qui a débuté à Trois-Rivières, la Sûreté se rend compte que Padou est déjà connu dans les milieux policiers municipaux. Il y a une porte d’entrée pour lui parler que la SQ n’a pas », explique l’auteur.

À titre d’anecdote, notons que le fait divers qui a inspiré ce 12e roman s’est déroulé à Shawinigan. La police a pu retrouver le corps d’une fugueuse ontarienne, disparue depuis deux ans, après qu’un sans-abri se soit rendu dans un magasin pour acheter de la crème glacée avec une carte de crédit appartenant à la jeune femme.

Guillaume Morissette (Stéphane Lessard/Le Nouvelliste)

« L’histoire n’a pas fait la une des journaux parce que la femme était déjà en mauvais état ; il y avait de la drogue dans son sac, donc elle aurait probablement été intoxiquée et serait morte d’une overdose. Ce qui m’a fasciné, c’est que le corps n’a pas été déplacé, le type a trouvé la carte et s’est dit : je vais aller chercher une glace », raconte l’écrivain.

Une inspiration sans fin

Malgré un rythme d’écriture soutenu – un livre par année, tout de même –, l’inspiration demeure tout aussi présente que dans son premier roman, paru en 2013. Décidément, la ville de Trois-Rivières nourrit toujours autant Guillaume Morrissette.

« J’ai encore plein de débuts d’histoires en tête. J’ai toujours rêvé de prendre des histoires d’ici et d’en faire des livres. Il semble que nous ayons une région particulièrement riche », dit-il.

Il faut dire que l’accueil de ses lecteurs, livre après livre, l’encourage à poursuivre sur la voie du roman policier, où il a clairement trouvé son « X ».

« Si j’écrivais et que personne ne me lisait, je me poserais des questions et je finirais par faire autre chose, mais ce n’est pas le cas. Mon lectorat grandit après chaque roman, chaque année, c’est de mieux en mieux. J’aime le faire, je me trouve bon dans ce domaine, quand je commence à écrire, à travailler, je trouve ça pertinent. J’ai une sorte de facilité à le faire. Je me dis que c’était peut-être mon X – un de mes X, parce que je pense que nous en avons plusieurs – qui était juste latent et qui attendait d’être découvert », sourit-il.

 
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