Bientôt une Cité du Livre à la Manu ?

Bientôt une Cité du Livre à la Manu ?
Bientôt une Cité du Livre à la Manu ?

C’est une histoire de transmission familiale désintéressée qu’André et Jean-Paul Crouzet portent sur leurs épaules, soutenus par les membres de leur association. Cousins ​​éloignés du libraire-collectionneur-érudit Yves Dubois décédé en 1971, ils ont déjà fait la une des journaux en fin d’année dernière. Le 27 octobre, ce sont eux qui ont rouvert (avant la vente programmée de l’immeuble) la librairie « Aux Bibliophiles » du 22 rue Voltaire à Agen, fermée depuis 1973. Un véritable événement et une découverte exceptionnelle car le lieu semblait avoir tiré le rideau hier.


C’est dans l’aile la plus ancienne du Manu que la Cité du Livre a pu voir le jour.

Amandine Gasparotto

A l’intérieur, 15 000 œuvres étaient répertoriées sur les hautes étagères en bois par des bénévoles dont Maïté Bouyssy, ancienne professeure à la Sorbonne. « C’est un fonds exceptionnel, la mémoire sociale et littéraire de tout un siècle qu’il faut protéger et rendre accessible au plus grand nombre », avait-elle déclaré à l’époque.

« Réinstaller la façade d’origine »

Composé d’écrits populaires, de romans, de livres anciens reliés, de nombreux ouvrages sur Agen, la découverte de cette pépite a été heureusement suivie par les Archives départementales. Qui, après avoir récupéré les manuscrits les plus précieux, ont validé la création d’un fonds Yves Dubois et ont donné aux bénévoles la mission de sauvegarder ce patrimoine remarquable qui a déjà retenu l’attention des chercheurs de toute la . « Nous les avons mis en stockage provisoire à Tonneins car Yves Dubois était avant tout un ancien résistant de Tonneins (sa mère tenait le café à Varès). Et nous avons sollicité la mairie, qui s’est montrée très réceptive, et qui avec la Manu a suffisamment de place pour réinstaller la façade d’origine que nous avons récupérée et l’ensemble du fonds ; ainsi est né le projet de la Cité du Livre, auquel la mairie s’est montrée très favorable », expliquent les bénévoles rencontrés le 7 septembre à la Feria des Assos Tonneinquaise.


La façade de la librairie.

Loïc Déquier/SOUTH WEST

Qui dit projet historique et patrimonial, dit Alain Glayroux, l’historien local qui fait partie de l’aventure. « Je trouve très enthousiasmante l’énergie de ces bénévoles de tous horizons qui veulent transmettre et ouvrir la culture au plus grand nombre. Et que ce projet de bibliothèque ouverte à tous soit promis à la Manu, c’est un juste retour de l’Histoire. Ici même les cigarières les plus instruites ont instruit les moins fortunés. »

Centre culturel

Dans cette Cité du livre, l’association souhaite réunir d’autres fonds documentaires généralement considérés comme modestes, mais pourtant riches d’enseignements. « Les lecteurs et les familles y trouveraient un lieu de culture supplémentaire et non élitiste. Et les chercheurs, du fait de la proximité de la gare, pourraient venir travailler depuis Toulouse ou Bordeaux le temps d’une journée », projette Maïté.

Cette structure pourrait prendre place au sein du futur centre culturel, au rez-de-chaussée du bâtiment patrimonial. Et même si l’on disait aux amateurs de livres qu’elle serait logiquement à proximité des archives municipales, la donne semble avoir changé. Ces dernières devraient, comme annoncé en conseil municipal du 11 septembre, atterrir seules à l’ancien centre des impôts qui va être racheté et réhabilité.

 
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