Perles à la Foire du Livre Ancien et Moderne

Perles à la Foire du Livre Ancien et Moderne
Perles à la Foire du Livre Ancien et Moderne

La 26e édition du Salon du livre ancien au moderne, ce week-end à l’Espace Valentré, a été un succès. Elle a été inaugurée en compagnie de Françoise Faubert (1ère adjointe au maire de Cahors), Nelly Ginestet (conseillère départementale), Marie-Noëlle Andissac (directrice de la médiathèque du Grand Cahors), Christophe Tillie (conseiller municipal de Cahors) et Aurélien Pradié (adjoint).

Parmi les livres présentés au salon : notons un remarquable collage de textes, « Le flâneur des deux rives », qui fut l’une des dernières œuvres d’Apollinaire et nous entraîne dans un voyage à travers Paris aux côtés du poète. Cette édition originale est dotée d’une remarquable reliure en plein veau blanc, une création artistique d’Annick Butré (2009) proposée par la librairie L’Encrivore.

On a pu également admirer un superbe ouvrage dans le thème de la 26e édition : « Les illuminations » d’Arthur Rimbaud, illustré par le grand Max Walter Svanberg. Une beauté surréaliste de 1958 dévoilée par la librairie M. de B.

« Prends garde, fils, à Méphistophélès », le conseil avisé du jour du libraire de Déjà Jadis, qui propose cet exemplaire de « L’Automate Méphistophélique », ouvrage de Jean-Louis Clément, à qui l’on doit poèmes et gravures. Édition limitée à 20 exemplaires pour cette curiosité au caractère bien trempé.

Pour les audacieux qui n’ont pas peur de voir leur âme corrompue, il était possible de se pencher sur cet exemplaire de « La Papesse du diable », écrit par Jehan Silvius et Pierre de Ruynes (Gengenback et Robert Desnos). Un feu d’artifice de surréalisme et d’érotisme, longtemps vendu sous le manteau, mais que l’on pouvait désormais se procurer à la librairie La Petite Faiseuse de livres.

La conférence de l’écrivain et philosophe Georges Sebbag, qui a participé avec Breton au mouvement surréaliste, a réuni une cinquantaine de personnes. Ce grand spécialiste du surréalisme (on lui doit plus d’une vingtaine d’ouvrages de référence sur le sujet) avait choisi Cahors pour revisiter le Manifeste de manière inattendue, surprenant l’auditoire composé en partie de connaisseurs. Plutôt que d’évoquer les conséquences de la publication le 15 octobre 1924 du premier Manifeste du surréalisme, Georges Sebbag a tenu son auditoire captif en ne parlant que du contenu du manifeste, dévoilant les clés et les portes secrètes utilisées par Breton. Un éclairage nouveau et révélateur qui lève bien des énigmes : Breton a utilisé des adages et des proverbes qu’il a transfigurés, a joué avec des allusions cachées (comme la couleur blanche), les listes surréalistes du Manifeste sont en réalité liées au contexte de 1924, les collages littéraires de ses essais précédents sont retravaillés pour apparaître dans le Manifeste, Breton a aussi utilisé la distraction comme pouvoir de dédoublement, etc.

 
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