David Baldacci signe avec « The Gambler » un puissant thriller noir sur l’Amérique d’après-guerre

David Baldacci signe avec « The Gambler » un puissant thriller noir sur l’Amérique d’après-guerre
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David Baldacci a créé un personnage atypique, Aloysius Archer, qui se démarque dans l’Amérique de la fin des années 40 par sa personnalité et son progressisme. « The Gambler » est un western urbain, un thriller suranné.

France Télévisions – Éditorial Culture

Publié le 12/04/2024 17h07

Temps de lecture : 2 minutes

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Couverture du livre « Le Parieur » de David Baldacci. (ÉDITIONS TALENTS)

« D’où viennent les gens comme toi, Archer ? J’aimerais en acheter une douzaine. dit un personnage féminin du dernier livre de David Baldacci, Le joueur (Éditions Talents). Aloysius Archer est abandonné dans les rues poussiéreuses de Poca City et retrouvé à Bay Town, en Californie. L’ancien détenu a l’intention de devenir détective privé. En route pour Reno, il gagne le casino, met la main sur une belle décapotable et rencontre Liberty Callahan, un chanteur pas comme les autres, qui rêve de devenir une star à Hollywood. Et bien sûr des tueurs.

David Baldacci renouvelle le roman noir en revenant à l’essentiel. Avec tout de même une nuance non négligeable : son personnage, Aloysius Archer, se démarque dans l’Amérique de la fin des années 40 par sa personnalité et ses idées progressistes. Les personnages féminins de David Baldacci ne sont pas de simples artistes et ne se contentent pas d’être des beautés fatales. “Les femmes doivent apprendre à se protéger, Archer. C’est du moins ce que croit la femme à côté de vous. Pensez-vous que seuls les hommes devraient savoir se défendre ? Liberty Callahan affiche ses ambitions et se dit prête à se battre dans un monde fait par des hommes pour des hommes.

L’auteur du roman Pleins pouvoirs multiplie les références littéraires. Il rend ainsi hommage à John Steinbeck en citant un passage du chef-d’œuvre Les raisins de la colère. “Comment faire peur à un homme quand son ventre crie famine, quand la faim tord les entrailles de ses petits ? Plus rien ne peut lui faire peur, il a vécu la pire des peurs.»

En arrivant à Bay Town, David Baldacci découvre une ville corrompue, aux mains de la même famille depuis des générations. “Nous pouvons classer ceux qui ont de l’argent et/ou du pouvoir, et ceux qui n’en ont ni l’un ni l’autre. Et ceux qui ont à la fois de l’argent et du pouvoir ont un autre point commun : ils ne peuvent pas vivre sans argent et en veulent toujours plus.» La première enquête d’Aloysius Archer, sous la houlette de Willie Dash, ancien agent du FBI, personnage revenu de tout et humainement attachant, se déroule lors d’élections à haut risque avec des marionnettes qui s’affranchissent de leurs marionnettistes, flics véreux, insatiables. appétits.

L’un des points forts de David Baldacci est de décrire une Amérique d’après-guerre traversée par tous ses paradoxes. Aloysius Archer est cet anti-héros qui veut la débarrasser de son passé, d’une époque révolue. Un peu long au début, le roman devient passionnant au fil des pages. Le joueur est un western urbain, un thriller à l’ancienne. Avec des thèmes universels. David Baldacci continue de regarder l’Amérique dans les yeux. Et son personnage récurrent, Aloysius Archer, est une bouffée d’air frais qui donne encore de l’espoir à l’humanité. “D’où viennent les gens comme toi, Archer ?

« Le Joueur », David Baldacci, traduit par Elvis Roquand, Talent Editions, 22,90 euros.

 
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