De la peinture à la nostalgie de sa jeunesse
Dans la série des nuits au musée, Aurélien Bellanger opte pour le musée du Louvre, plus précisément pour les salles dédiées à Nicolas Poussin, peintre de la fin de la Renaissance française, inspiré par sa Normandie natale et la Rome antique. L’auteur évoque de manière émouvante ce que l’artiste évoque pour lui, son évolution, comment il l’a connu durant ses études, la manière dont il lui a laissé une marque indéniable, sans doute indélébile.
Et, tout aussi inévitablement, comme il a choisi Poussin pour ses réminiscences d’enfance et de jeunesse, il passe un bon tiers du livre à évoquer ces moments heureux à Rennes notamment, ce qui éloigne le sujet de son sujet central. Cette digression est importante et explique la démarche, mais sa proportion reste disproportionnée, même si, néanmoins, ce rappel ne manque pas d’émouvoir et d’intriguer.
L’auteur revient sur son sujet en conclusion, pour montrer la force de son évocation sur son existence personnelle. Cette allusion personnelle n’est pas vaine, mais ne répond pas vraiment, du moins pas complètement, à l’esprit de l’expérience demandée, alors que le sujet reste intéressant en soi. Je reste donc mitigé, face à ce livre qui mélange les genres et oublie le sens de son ordre, malgré ses attraits indéniables.
