Ce beau livre est traversé d’une écriture épurée, sans fioritures. Au fil de brefs chapitres, on découvre une femme qui emménage dans la Maison Bleue, sa maison d’enfance, dans une forêt du Québec (Canada), avec des amis, quatre adultes et cinq enfants. Ses parents, qui habitent à proximité, ” (L)ont, peu, accroché au vivant pour pouvoir (quoi) je ne peux pas y échapper.
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« Confrontation sur votre besoin de liberté »
En cette année de confinement mondial, cette vie choisie n’est pas que du boum. « Il faut avaler son besoin de liberté et imposer beaucoup de règles. » Alors, elle regarde ses enfants, la poule qui vient pondre dans la cabane et seulement là, la pierre tombale qui servait de socle à une maison, le vieil érable noir.
Elle savoure la poésie d’une nuit enchantée par les lucioles et évoque Jacques, son grand-père parisien. Le lecteur apprécie ces sensations sans être gêné par aucune interprétation. Anaïs Barbeau-Lavalette ( La femme qui a fui ) détaille ces observations avec finesse pour un hommage au vivant et à notre besoin d’être avec les autres.
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Femme de la forêt, Anaïs Barbeau-Lavalette, éditions JC-Lattès, 276 p., 20 €. E-book : 14,99 €. Une rencontre avec l’auteur et André Marois, auteur québécois, est organisée le dimanche 14 avril 2024, à 14 heures, au pavillon du Québec, lors du Salon du livre de Paris (12 au 14 avril).