Philippe Emanuelli est l’ancien chef du restaurant Ar Men Du à Névez. S’il a quitté un temps la cuisine, c’est pour mieux se consacrer à son autre passion : écrire. Mais pas n’importe lequel. Le cuisinier entend ainsi parler de ce qu’il connaît très bien : les recettes. Mais pas n’importe comment. Soucieux de prendre en compte « les injonctions écologiques d’une décroissance heureuse », Philippe Emanuelli a donc créé sa propre maison d’édition, Bernique, avec laquelle il a sorti, pour l’instant, trois titres qui bousculent légèrement les normes en la matière.
«Moins de papier,
encre, vanité ! »
« J’ai soumis le concept du livre de recettes de poche. Moins de papier, moins d’encre, moins de vanité ! Je souhaitais sortir des livres en grands formats, tout en conservant le contenu. Et l’approche trouve un bon écho auprès des libraires. Quartier Lointain, à Trégunc, c’est ma librairie test… » explique l’écrivain-cuisinier.
Elisabeth Levain, la libraire, avec laquelle Philippe sympathisait, l’a beaucoup aidé de ses conseils et corrections. Elle l’a également soutenu dans son nouveau travail de rédacteur. Ces livres d’environ 400 pages sont également deux fois moins chers qu’un beau livre de recettes classique et présentent une nouvelle forme littéraire. Avec eux, on lit cuisine. Il ne s’agit pas seulement de recettes. Et c’est un livre que l’on peut facilement emporter dans sa poche, à la plage, dans le train…
A venir, poulpe et champignons
« Coquillages et crustacés », « Poissons » et « Fragments de cuisine » sont désormais dans les rayons, et l’auteur commence à observer un réel engouement des libraires et des lecteurs pour ce format. Et pour cette invitation à lire la cuisine autrement. « L’idée est de continuer à produire, notamment avec un livre sur le poulpe, pour cet été, et un sur les champignons, à l’automne. J’ai aussi très envie de travailler comme éditeur pour d’autres auteurs de livres de cuisine… » confie Philippe Emanuelli.
