Si chaque libération d’otages du Hamas apporte son lot d’incertitude, personne ne s’attendait, en Israël, aux étonnantes vidéos arrivées de Gaza, samedi 25 janvier au matin. Sur toutes les télévisions du pays, mais aussi sur un écran géant installé « Place des Otages », au centre de Tel-Aviv, les images produites par la chaîne qatarie Al-Jazira – interdite en Israël depuis mai 2024 – ont défilé devant Duffled. spectateurs. La mise en scène orchestrée par le Hamas au milieu des ruines de Gaza-Ville, bien plus sophistiquée que la semaine précédente, avait pour but de démontrer qu’en dépit de quinze mois de guerre et de bombardements, le mouvement islamiste reste maître de l’enclave.
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Sans la présence, à leurs côtés, de militants du Hamas cagoulés et armés, les quatre jeunes femmes alignées sur une estrade auraient pu ressembler à des sportives sur un podium : souriantes dans leurs combinaisons kaki zippées jusqu’au menton, la poitrine ornée d’un badge retenu par un ruban et le pouce levé, en signe de victoire ambiguë.
-Pourtant, Daniella Gilboa, Naama Levy, Karina Ariev et Liri Albag, âgées de 20 ans pour les trois premières et 19 ans pour la dernière, n’étaient pas sur le point de recevoir un trophée, mais de retrouver leur liberté, après près de seize mois de captivité. Kidnappés en pyjama le 7 octobre 2023 à l’aube, sur la base militaire de Nahal Oz, toute proche de la bande de Gaza, les conscrits occupaient des postes de surveillance. Ils ont été libérés dans le cadre de la première phase d’un accord conclu, dix jours plus tôt, entre Israël et l’organisation islamiste.
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