« Attendu comme le sauveur par la droite israélienne, Trump vient d’offrir à la gauche ce qu’elle attendait en vain de Biden »

LLe cessez-le-feu entre Israël et le Hamas vient d’entrer en vigueur. Est-ce la fin de la plus longue guerre d’Israël, déclenchée le 8 octobre 2023, au lendemain de l’attaque barbare de l’organisation jihadiste contre ses villes frontalières ? Avant de tenter de répondre à cette question, voici un état des lieux.

Le Hamas déclare la victoire. Ses dirigeants systématiquement éliminés, son appareil militaire décimé, il a infligé à sa population la pire catastrophe humaine et matérielle depuis la Nakba de 1948. Il est resté seul en lice, finalement, après la déroute de « l’axe de la résistance ». [notamment composé de l’Iran, la Syrie et du Hezbollah] dont il espérait que le soutien mettrait l’État juif à genoux. Sa victoire ressemble à une déroute.

Mais si le Hamas n’a pas gagné la guerre, comment aurait-il pu le faire contre la machine de guerre israélienne ? –, Israël ne l’a pas encore gagné. En effet, des deux principaux objectifs de guerre définis par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, détruire complètement le Hamas et récupérer les otages, aucun n’a été atteint. Le Hamas vacille mais tient toujours, et c’est avec lui, ne serait-ce qu’indirectement, qu’Israël a dû négocier la trêve qui a été péniblement mise en place. Quant à la libération des otages, elle se fait petit à petit, et en échange de milliers de prisonniers palestiniens, dont beaucoup ont du sang israélien sur les mains.

C’est une loi des guerres asymétriques que le fort perd s’il n’a pas anéanti son adversaire, tandis que le faible n’a qu’à bouger à nouveau pour gagner. C’en est une autre que, à de très rares exceptions près, les guerres asymétriques ne sont jamais gagnées sur le terrain. Seule la diplomatie peut surmonter ce problème.

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