La superficie végétale détruite par les incendies au Brésil a augmenté de 79 % en 2024, pour atteindre 30,8 millions d’hectares, selon un rapport de la plateforme de surveillance MapBiomas publié mercredi. Cela équivaut à une superficie plus grande que l’Italie.
Il s’agit de la plus grande superficie partie en fumée dans ce pays d’Amérique latine sur un an depuis 2019. L’Amazonie, gigantesque région naturelle dotée d’un écosystème crucial pour la régulation du climat, a été la plus touchée avec quelque 17,9 millions d’hectares ravagés, soit 58 millions d’hectares. % du total, et plus que toutes les superficies brûlées dans l’ensemble du pays en 2023, précise l’étude.
L’année 2024 a été « atypique et alarmante », résume Ane Alencar, coordinatrice de MapBiomas Fire, la plateforme de surveillance de l’observatoire brésilien du climat.
Selon les données officielles, plus de 140 000 départs d’incendies ont été enregistrés en 2024, la première fois depuis 17 ans et une augmentation de 42 % par rapport à 2023. Les scientifiques estiment que l’ampleur de ces incendies est liée au réchauffement climatique. , ce qui rend la végétation plus sèche, facilitant la propagation des flammes.
COP30 en novembre
Mais dans presque tous les cas, elles sont causées par l’homme. Mme Alencar alerte notamment sur les incendies qui ont touché les forêts, zones clés pour le captage du carbone responsable du réchauffement climatique : 8,5 millions d’hectares ont été dévastés en 2024, contre 2,2 millions en 2023.
Et pour la première fois en Amazonie, il y a eu plus de forêts brûlées que de pâturages. “C’est un indicateur négatif, car une fois que les forêts succombent aux incendies, elles restent très vulnérables à de nouveaux incendies”, prévient Ane Alencar.
-Ces résultats sont particulièrement mauvais pour le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, alors que la ville amazonienne de Belem doit accueillir en novembre la COP30 de la conférence climatique de l’ONU.
C’est aussi l’Etat du Para (nord), dont Bélem est la capitale, qui a le plus souffert des incendies en 2024, avec 7,3 millions d’hectares dévastés, soit environ un quart du total national.
Le leader de gauche Lula a fait de la protection de l’environnement l’une des priorités de son mandat. La déforestation avait également diminué de plus de 30 % sur un an en août, selon les statistiques officielles, un plus bas depuis neuf ans.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp
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