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“Si nos intérêts sont atteints, nous réagirons avec une volonté de fer”, prévient le chef de la diplomatie française

Donald Trump, qui revient lundi à la Maison Blanche, a menacé les Européens de droits de douane extrêmement agressifs. Il s’attend notamment à ce que l’Union européenne achète davantage de pétrole et de gaz américains et réduise son excédent commercial avec les États-Unis.

« Si nos intérêts sont atteints, nous réagirons »a prévenu samedi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, alors que l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis annonce des relations commerciales et diplomatiques houleuses entre Washington et l’Union européenne. « Qui a intérêt à une guerre commerciale entre les États-Unis et l’Europe ? Les Américains ont un déficit commercial avec nous, mais c’est exactement le contraire en termes d’investissements. De nombreux intérêts ou entreprises américains sont présents en Europe »a observé Jean-Noël Barrot dans un entretien quotidien Ouest de la .

« Si nous devions augmenter nos tarifs douaniers, les intérêts américains en Europe seraient les grands perdants. Il en va de même pour les classes moyennes américaines qui verraient leur pouvoir d’achat diminuer.a-t-il estimé. « Si nos intérêts sont atteints, nous réagirons avec une volonté de fer »a encore prévenu le chef de la diplomatie française. « Que chacun sache que l’Europe a décidé de garantir l’équité dans les échanges commerciaux. Si nous constatons des pratiques abusives ou déloyales, nous répondrons »il a ajouté.

Droits de douane et menaces territoriales

Donald Trump, qui revient lundi à la Maison Blanche, a menacé les Européens de droits de douane extrêmement agressifs. Il s’attend notamment à ce que l’Union européenne achète davantage de pétrole et de gaz américains et réduise son excédent commercial avec les États-Unis. Le milliardaire américain a également menacé d’annexer le Groenland, territoire sous souveraineté du Danemark, pays de l’Union européenne et membre de l’Alliance atlantique.

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Face à ces déclarations tonitruantes, l’Union européenne a jusqu’ici joué la prudence. « Nous prenons tout cela très au sérieux mais il y a de bonnes raisons de ne pas jeter de l’huile sur le feu »résumait début janvier un diplomate européen.

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