“Le train qui est tombé n’était pas équipé du système de sécurité qui l’empêchait de reculer, c’est un train qui date des années 2000 et ce système n’existait pas à l’époque”, a déclaré le Ici l’Alsacele directeur général de la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS), Emmanuel Auneau. Cependant, « il est entièrement conforme et autorisé à circuler sur le réseau », a-t-il précisé. Les rames les plus récentes fournies par le constructeur Alstom sont équipées de ce dispositif, a-t-il expliqué. Le tram, arrêté dans une pente ascendante à la sortie de la gare de Strasbourg en raison d’un embouteillage provoqué par une manifestation, « a dû repartir et faire une sorte de démarrage en montée, ce qu’il n’a pas réussi à faire », a détaillé le directeur.
Le train fait alors marche arrière et percute violemment celui qui le suit, arrêté au quai du métro de la gare de Strasbourg. Mais les enquêteurs n’ont pas encore établi pourquoi le train a reculé ni pourquoi le conducteur n’a pas pu l’arrêter. Il n’y a pas eu de problème de référencement, a précisé Emmanuel Auneau. “Ni les freins d’urgence ni rien n’ont fonctionné, donc nous avons beaucoup de difficulté à comprendre ce qui s’est passé”, a-t-il déclaré.AFP le président du CTS, Patrick Maciejewski. La conductrice du train repartie, physiquement indemne mais très choquée, n’a pas encore été en mesure de fournir des détails sur les circonstances de l’accident à sa hiérarchie ni aux enquêteurs, a-t-il ajouté.
Le conducteur du train heurté a pu quitter l’hôpital lundi matin, tandis que la CTS a mis en place une unité psychologique. Deux enquêtes sont en cours : l’une, judiciaire, pour blessures involontaires, vise à établir d’éventuelles responsabilités pénales ; l’autre, technique, vise à comprendre comment l’accident s’est produit. Dans cette deuxième enquête, les experts du Bureau national d’enquête sur les accidents des transports terrestres (BEATT) « examinent toutes les traces qu’il peut y avoir sur les rails, sur les installations, pour tenter de comprendre exactement ce qui s’est passé », a expliqué Emmanuel Auneau.
« Et puis, dans un deuxième temps, ils analyseront toutes les données techniques qui ont été enregistrées par le tramway – nous appelons cela une boîte noire – pour savoir si les freins ont bien fonctionné, sur quel bouton le conducteur a appuyé à quelle heure, comment le train s’est comporté. Les vidéos enregistrées par les caméras de vidéosurveillance ont également été enregistrées par les enquêteurs, a précisé Patrick Maciejewski.
Seuls les enquêteurs ont actuellement accès à la gare où s’est produit l’accident, laissant planer le doute sur la date à laquelle la circulation des tramways pourra reprendre dans le tunnel. Mais il devrait rester perturbé au moins « jusqu’à la fin de la semaine », a déclaré Emmanuel Auneau. « Nous avons besoin que les experts, les autorités, nous autorisent à entrer dans le tunnel et à extraire les trains, et ensuite, nous devrons vérifier tout le tunnel pour savoir si tout est sûr pour pouvoir reprendre l’exploitation. trafic”. Les techniciens doivent présenter ce qu’ils savent à la direction et aux représentants du personnel mardi matin lors d’un comité social et économique.
Strasbourg est l’une des premières grandes villes françaises à avoir remis en service un réseau de tramway, en 1994, et avait déjà connu un accident, exactement au même endroit, fin octobre 1998. Un tramway était déjà entré en collision avec un autre en dans le tunnel sous la gare, un accident dû à la vitesse excessive d’un des deux trains qui a fait 17 blessés.
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