News Day FR

le sortant Zoran Milanovic réélu haut la main

Le président croate sortant Zoran Milanovic, réélu, lors de son discours à son siège à Zagreb le soir du 12 janvier 2025, après l’annonce des résultats. DAMIR SENCAR / AFP

Infligeant un camouflet au parti conservateur de droite Union démocratique croate (HDZ) du Premier ministre Andrej Plenkovice, le président sortant de la Croatie, Zoran Milanovic, a été réélu haut la main, dimanche 12 janvier. M. Milanovic a obtenu plus de 74% des voix. des voix au second tour de l’élection présidentielle, contre un peu moins de 26% pour son rival Dragan Primorac, selon des résultats officiels couvrant plus de 90% des bulletins dépouillés.

Il s’agit du score le plus élevé obtenu lors d’une élection présidentielle depuis l’indépendance de la Croatie en 1991.

Le socialiste aux accents populistes est passé tout près de la victoire dès le premier tour, avec 49% des suffrages fin décembre. Le taux de participation dimanche était de près de 44%, selon la commission électorale. Il s’agit d’un nouveau coup dur pour le HDZ et le Premier ministre, rival politique de toujours de M. Milanovic, après un scandale de corruption très médiatisé en novembre.

“Croatie, merci!” »Zoran Milanovic a déclaré à ses partisans réunis dans un centre d’art. “Je considère cette victoire comme une reconnaissance de mon travail des cinq dernières années et un message de plébiscite du peuple croate à ceux qui devraient l’entendre”a-t-il poursuivi en faisant référence au gouvernement.

Lire aussi | Élections européennes 2024 : les résultats en Croatie

Lire plus tard

Bien que les pouvoirs du président soient limités, il est considéré par les Croates comme le garant de l’équilibre politique. Et ce vote intervient alors que ce pays de 3,8 millions d’habitants, membre de l’Union européenne (UE), est aux prises avec le taux d’inflation le plus élevé de la zone euro, une corruption endémique et une pénurie de main d’œuvre.

Critique de l’Union européenne

L’ex-république yougoslave est principalement gouvernée par le HDZ depuis son indépendance en 1991. Mais M. Milanovic, ancien Premier ministre de gauche, a pris la présidence en 2020 avec le soutien du principal parti d’opposition, les sociaux-démocrates (SDP). . Figure incontournable de la scène politique depuis près de deux décennies, il remet régulièrement en cause les dirigeants européens. Dimanche, après avoir voté à Zagreb et exprimé sa confiance dans la victoire, il a de nouveau critiqué Bruxelles, selon lui. « à bien des égards, autocratique et non représentatif ».

“Milanovic est une sorte d’omnivore politique”explique le politologue Zarko Puhovski à l’Agence - (AFP) : le président est largement considéré comme le “le seul contrepoids, au moins symbolique, au gouvernement et au pouvoir de Plenkovic”. Le style de M. Milanovic a renforcé sa popularité et contribué à attirer les électeurs de droite.

Son rival, Dragan Primorac, 59 ans, ancien ministre de l’Éducation et des Sciences revenu en politique après quinze ans d’absence, a insisté sur le patriotisme et les valeurs familiales. Mais les critiques affirment que son manque de charisme lui a coûté le ralliement de la base du HDZ. “Avec mon programme, je voulais envoyer un message clair selon lequel la Croatie peut et mérite mieux”a-t-il déclaré dimanche soir à ses partisans, alors que les résultats officiels confirmaient sa défaite : “La Croatie a été et sera toujours ma priorité numéro un”.

Zoran Milanovic a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais a également critiqué le soutien militaire occidental à Kiev et est un opposant notoire à un programme qui aurait vu des soldats croates aider à former les troupes ukrainiennes en Allemagne. Cela a conduit à des accusations de “marionnette pro-russe” par le HDZ. « Défendre la démocratie ne consiste pas à dire à tous ceux qui ne pensent pas comme vous qu’ils « jouent pour la Russie » »a-t-il répondu dimanche aux journalistes.

Le mémorable

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »

Découvrir

De leur côté, les jeunes Croates ont exprimé leur frustration face à l’absence dans la campagne de sujets qui les intéressent réellement, comme le logement ou le niveau de vie des étudiants.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « En Europe, le risque de fragmentation partisane est politique, économique et stratégique »

Lire plus tard

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :