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Donald Trump obtient une libération inconditionnelle

Le juge Juan Merchan a accordé vendredi une relaxe inconditionnelle au président élu des États-Unis, Donald Trump, dans l’affaire des paiements cachés versés à Stormy Daniels. Le républicain ne risque donc aucune amende, ni détention ni probation, mais sa culpabilité a été confirmée et sera inscrite à son casier judiciaire.

Donald Trump est apparu par vidéo lors de cette audience au tribunal pénal de Manhattan, dénonçant dommage pour le système. Avec cette sentence symbolique, il entrera à la Maison Blanche le 20 janvier à l’âge de 78 ans avec l’étiquette de criminel d’habitude.

Le juge avait précédemment indiqué qu’il prévoyait une libération inconditionnelle – une rareté en matière de condamnation pénale – en partie pour éviter des problèmes constitutionnels complexes qui surgiraient s’il imposait une peine qui chevaucherait la présidence de M. Trump.

Donald Trump a été reconnu coupable le 30 mai dans cette affaire de paiements cachés à l’actrice porno Stormy Daniels.

Photo : Reuters / Michael M. Santiago

M. Trump a été reconnu coupable le 30 mai d’avoir falsifié les registres de son entreprise afin de dissimuler un paiement de 130 000 dollars américains à l’actrice pornographique Stormy Daniels. Cette dernière a été payée à la fin de la campagne de Donald Trump en 2016 pour ne pas parler publiquement d’une relation sexuelle qu’elle affirme avoir eue avec lui une décennie plus tôt.

Donald Trump plaide qu’il n’y a pas eu de relation sexuelle entre eux et soutient que ses opposants politiques ont inventé une fausse accusation pour tenter de lui nuire.

Je n’ai jamais falsifié de documents commerciaux. Il s’agit d’une accusation fausse et inventée.» a écrit le président élu républicain sur sa plateforme Truth Social la semaine dernière.

L’avocat personnel de Trump impliqué

Le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg, dont le bureau a porté les accusations, est un démocrate.

Le bureau de M. Bragg a fait valoir lundi dans un document judiciaire que M. Trump avait commis violations graves qui ont porté un préjudice important au caractère sacré du processus électoral et à l’intégrité du marché financier de New York.

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Michael Cohen a témoigné au procès de son ancien patron Donald Trump en mai dernier.

Photo : Getty Images / David Dee Delgado

Les procureurs ont déclaré que Stormy Daniels avait été payé – par l’intermédiaire de l’avocat personnel de M. Trump à l’époque, Michael Cohen – dans le cadre d’un effort plus large visant à empêcher les électeurs d’entendre parler des prétendues escapades extraconjugales de Donald Trump.

M. Trump nie que les prétendues réunions aient eu lieu. Ses avocats ont déclaré qu’il souhaitait supprimer ces informations pour protéger sa famille, et non sa campagne. Et les procureurs ont déclaré que les paiements de M. Cohen avaient été faussement enregistrés comme frais juridiques.

L’immunité présidentielle évoquée

Les avocats de Donald Trump ont tenté en vain d’empêcher un procès. Depuis sa condamnation en mai pour 34 chefs d’accusation de falsification de dossiers commerciaux, ils ont utilisé pratiquement tous les leviers juridiques à leur portée pour tenter d’obtenir l’annulation de la condamnation, le classement de l’affaire ou au moins le report de la condamnation.

Ils ont présenté divers arguments au juge Merchan, aux juges d’appel de New York et aux tribunaux fédéraux, dont la Cour suprême. Les avocats de M. Trump se sont fortement appuyés sur les arguments en faveur de l’immunité présidentielle contre les poursuites, et ils ont reçu un coup de pouce en juillet dans un arrêt de la Cour suprême qui accorde aux anciens commandants en chef une immunité totale.

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Donald Trump a reçu sa condamnation le 30 mai lors du procès dirigé par le juge Juan Mercan.

Photo : Reuters / Jane Rosenberg

Et après que M. Trump ait remporté les élections de novembre dernier, ses avocats ont soutenu que l’affaire devait être abandonnée pour éviter d’empiéter sur sa prochaine présidence et sa transition vers le Bureau Ovale.

Le juge Merchan, un démocrate, a reporté à plusieurs reprises le prononcé de la peine, initialement prévu pour juillet. Mais la semaine dernière, il a fixé la date à vendredi, invoquant la nécessité de but.

Les avocats de M. Trump ont alors lancé une série d’efforts de dernière minute pour bloquer la condamnation. Leur dernier espoir s’est évanoui jeudi soir avec un arrêt de 5 contre 4 de la Cour suprême refusant de retarder le prononcé de la peine.

D’autres dossiers à l’arrêt

Pendant ce temps, d’autres affaires pénales qui pesaient autrefois contre M. Trump ont pris fin ou ont été bloquées avant le procès.

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Des manifestants se sont rassemblés vendredi matin devant le tribunal pénal de New York, à Manhattan, à l’approche de la condamnation de Donald Trump dans l’affaire Stormy Daniels.

Photo : Reuters / Mike Segar

Après l’élection de M. Trump, le procureur spécial Jack Smith a mis fin aux poursuites fédérales pour sa manipulation de documents classifiés et ses efforts pour annuler sa défaite électorale de 2020 face au démocrate Joe Biden. Une affaire d’ingérence électorale en Géorgie est dans les limbes après que la procureure Fani Willis a été démis de ses fonctions dans cette affaire.

Avec les informations de l’Agence - et de Reuters

 
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