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Les autorités sud-coréennes tentent d’arrêter le président déchu Yoon Suk-yeol, sans succès jusqu’à présent

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Des journalistes de l’AFP avaient déjà vu l’un des procureurs du CIO, Lee Dae-hwan, accompagné de plusieurs autres personnes, franchir l’imposante barrière de sécurité érigée devant la résidence présidentielle vers 8 heures locales (minuit en Suisse).

“L’exécution du mandat d’arrêt est illégale”, déclare l’avocat de Yoon

Selon Yonhap, les enquêteurs ont d’abord été “bloqués par une unité militaire à l’intérieur” mais ont réussi à franchir la barrière, puis “ont affronté les services de sécurité présidentiels”, qui avaient déjà empêché plusieurs perquisitions au domicile de Yoon Suk. -yeol ces derniers jours, invoquant une loi sur les secrets d’Etat.

“L’exécution du mandat d’arrêt est illégale et invalide”, a déclaré l’avocat du leader, Yoon Kap-keun, annonçant une nouvelle action en justice pour bloquer cette exécution, en plus de celles qu’il a déjà intentées pour contester la validité du mandat lui-même.

Le chef du CIO, Oh Dong-woon, a averti que quiconque tenterait d’empêcher l’arrestation de Yoon Suk-yeol pourrait lui-même être poursuivi.

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Une arrestation de Yoon Suk-yeol, qui reste officiellement chef de l’Etat et n’est suspendu que dans l’attente de la confirmation par la Cour constitutionnelle de sa destitution d’ici la mi-juin, serait sans précédent dans l’histoire de la Corée du Sud. Le CIO a jusqu’au 6 janvier pour exécuter le mandat d’arrêt émis par un tribunal de Séoul à sa demande.

Des soutiens rassemblés

Des centaines de partisans inconditionnels de Yoon Suk-yeol, dont des YouTubeurs d’extrême droite bien connus et des prédicateurs chrétiens évangéliques, ont campé près de la résidence présidentielle dans la nuit de jeudi à vendredi, certains organisant des séances de prière toute la nuit. “Yoon Suk-yeol!” Yoon Suk-yeol ! » scandent-ils en agitant des bâtons lumineux rouges, sous le regard nombreux des policiers.



Les partisans de l’ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol organisent un rassemblement pour s’opposer à l’émission d’un mandat d’arrêt par un tribunal, alors que la police monte la garde près de la résidence présidentielle à Séoul, le 3 janvier 2025. — © Lee Jin-man / keystone-sda .ch

“Nous sommes réunis ici aujourd’hui, prêts à risquer nos vies”, a déclaré à l’AFP Lee Hye-sook, 57 ans, qui accuse l’opposition de “tenter de transformer notre pays en un Etat socialiste semblable à la Corée du Nord”.

Selon Yonhap, quelque 2.700 policiers sont déployés dans la zone, après des affrontements entre partisans et détracteurs du président déchu la veille au soir.

L’entêtement de Yoon dénoncé

Yoon Suk-yeol a stupéfié la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en imposant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler, un épisode qui a rappelé au pays les heures sombres de la dictature militaire. Il a été contraint de faire marche arrière quelques heures plus tard, lorsque des députés ont réussi à entrer au Parlement et à adopter une motion exigeant la levée de la loi martiale, tandis que leurs collaborateurs bloquaient les portes de la chambre avec des meubles et que des milliers de manifestants pro-démocratie se rassemblaient à l’extérieur.

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L’ancien procureur vedette de 64 ans n’a montré aucune contrition depuis sa destitution par le Parlement le 14 décembre, promettant même dans une lettre à ses partisans de « se battre jusqu’au bout ». « La République de Corée est actuellement en danger en raison de forces internes et externes qui menacent sa souveraineté et des activités d’éléments anti-étatiques », a-t-il écrit.

Le Parti démocrate, principale force d’opposition, a qualifié ces propos de « délirants ». “Cela fait un mois que le pays est devenu un véritable désastre à cause de la déclaration illégale de la loi martiale le 3 décembre, mais le message de Yoon Suk-yeol à ses partisans montre qu’il n’a pas le moindre sentiment de remords ou de responsabilité”, a déclaré vendredi dans un éditorial du grand quotidien de droite Dong-A Ilbo. « Le comportement du président Yoon, qui s’appuie sur ses partisans les plus extrémistes, est plus qu’embarrassant. Cela atteint des niveaux déplorables.

 
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