(Cité du Vatican) « Surmonter les divisions » et « faire taire les armes » : le pape François a lancé mercredi un appel à la paix mondiale à l’occasion des célébrations de Noël, éclipsées par les conflits et les crises humanitaires, notamment à Gaza, en Ukraine et au Soudan.
Comme chaque année lors de son traditionnel message dans la ville et dans le monde (« À la ville de Rome et au monde ») diffusé en mondovision, le leader des 1,4 milliard de catholiques a donné un aperçu des principaux conflits et sources de tensions dans les deux hémisphères.
Il a ainsi appelé à « faire taire les armes dans l’Ukraine martyrisée » et appelé à « des gestes de dialogue » en vue d’une « paix juste et durable », alors que la Russie a lancé plus de 70 missiles dans la matinée sur le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël.
Devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre au Vatican, le pape de 88 ans, la voix essoufflée, a une nouvelle fois dénoncé la « situation humanitaire désastreuse » à Gaza et renouvelé ses appels au cessez-le-feu et à la libération des otages israéliens aux mains du Hamas.
Mardi soir, lors de la messe de Noël, il avait déjà dénoncé les « enfants mitraillés », les « bombes sur les écoles ou les hôpitaux », allusion aux frappes israéliennes sur Gaza, dont il avait dénoncé cette semaine la « cruauté » protestations de la diplomatie israélienne.
Le jésuite argentin a également appelé à faciliter l’aide humanitaire au Soudan ravagé par 20 mois de guerre, où la famine qui touche des millions de personnes déplacées risque de s’étendre selon l’ONU.
Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes et déraciné 12 millions de Soudanais, provoquant la plus grande crise de déplacement au monde selon les Nations Unies.
“Abattez tous les murs”
De la Birmanie à Haïti en passant par le Mali, le Venezuela et Chypre, François a cité pas moins de 18 pays, en insistant notamment sur le Moyen-Orient « déchiré par les conflits ».
L’évêque de Rome s’est dit “proche de la communauté chrétienne du Liban”, et “de celle de Syrie, dans cette période très délicate” marquée par un nouveau pouvoir islamiste et où les chrétiens craignent pour leur avenir.
En Afrique, il a prié pour les « familles de milliers d’enfants qui meurent d’une épidémie de rougeole en République démocratique du Congo » et pour les peuples « du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Mozambique ».
« La crise humanitaire qui les touche est principalement causée par les conflits armés et le fléau du terrorisme. Elle est aggravée par les effets dévastateurs du changement climatique qui entraînent des pertes de vies humaines et le déplacement de millions de personnes », a-t-il déploré.
Parlant de son continent américain natal, François a appelé les dirigeants à s’efforcer de « construire le bien commun et de redécouvrir la dignité de chaque personne, au-delà des divisions politiques ».
Sans évoquer les États-Unis, où le président élu Donald Trump menace de renvoyer des millions de migrants, François a appelé à « abattre tous les murs de séparation : les murs idéologiques, qui marquent si souvent la vie politique, et les murs physiques ». .
Jorge Bergoglio a également renouvelé son appel à l’annulation des dettes des pays les plus pauvres à l’occasion du Jubilé 2025, qu’il a lancé mardi soir, « l’année sainte » de l’Église catholique organisée tous les 25 ans et pour laquelle sont attendus plus de 30 millions de pèlerins. Rome.
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