Par Le Figaro avec AFP
Publié
23 décembre à 13h44,
mis à jour 23 décembre à 14h43
Les deux câbles de télécommunications ont été coupés les 17 et 18 novembre dans les eaux territoriales suédoises de la mer Baltique, et les soupçons se sont rapidement portés sur un navire battant pavillon chinois.
Le procureur suédois n’a pas été autorisé par la Chine à mener son enquête à bord du cargo chinois soupçonné d’être impliqué dans la rupture de deux câbles en mer Baltique, a indiqué lundi le ministre suédois des Affaires étrangères. Pékin, de son côté, a assuré qu’il était prêt à poursuivre le “coopération” sur le rôle de ce navire, qui a quitté samedi les eaux internationales du détroit de Kattegat entre la Suède et le Danemark, où il était immobilisé depuis le 19 novembre.
Les deux câbles de télécommunications ont été coupés les 17 et 18 novembre dans les eaux territoriales suédoises de la mer Baltique, et les soupçons se sont rapidement portés sur un navire battant pavillon chinois, le Yi Peng 3, qui se trouvait au-dessus de la zone au moment de l’incident, selon sites Web de suivi des navires.
“Notre demande visant à permettre au procureur suédois et à la police (…) de donner suite à l’enquête préliminaire à bord (du Yi Peng 3) reste inchangée”a écrit la ministre suédoise Maria Malmer Stenergard dans un message à l’AFP.
« Évaluations techniques »
Jeudi, la police suédoise ainsi que l’Autorité suédoise d’enquête sur les accidents (SHK) ont été autorisées à monter à bord du Yi Peng 3 pour apporter leur aide.« observateurs » à une inspection effectuée par des représentants des autorités chinoises. La police suédoise avait précisé qu’aucune enquête ne serait menée à bord et que ces opérations ne faisaient pas partie de l’enquête judiciaire suédoise.
“Dans le même temps, je constate que la Chine n’a pas répondu (favorablement) à notre demande d’autoriser le procureur à mener une enquête préliminaire à bord”» dit Stenergard. Le procureur Henrik Söderman a confirmé lundi à l’AFP qu’aucune mesure dans le cadre de l’enquête judiciaire suédoise ne pouvait être prise sur le navire, qu’il s’agisse d’interrogatoires de membres de l’équipage ou d’enquêtes techniques.
Mais l’autorité suédoise d’enquête sur les accidents a pu, dans le cadre strict de l’enquête chinoise, mener en parallèle ses propres enquêtes. « Par exemple, discuter avec les membres de l’équipage et réaliser des évaluations techniques »Le directeur général du SHK, John Ahlberk, a déclaré à l’AFP, sans préciser si des échanges ont eu lieu entre son autorité et le parquet suédois.
Pékin a confirmé que le navire avait quitté la zone. “La société propriétaire du navire, après une évaluation approfondie et des consultations avec les parties concernées, a décidé de reprendre ses activités”a déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, ajoutant que « La Chine a informé au préalable les pays concernés ».
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