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Comment l’OTAN procède pour intercepter les avions russes

Fréquentes dans le ciel des pays baltes, les interceptions d’avions russes par les forces de l’Otan sont réalisées pour observer ces appareils et les empêcher d’entrer dans leur espace aérien.

Un avion de ligne civil survole l’antenne radar de l’avion militaire du système aéroporté d’alerte et de contrôle (AWACS) de l’OTAN qui vient d’atterrir à l’aéroport militaire d’Otopeni (base aérienne n° 90), près de Bucarest, en Roumanie, le 17 janvier 2023. AWACS est utilisé par l’OTAN avec des avions adaptés à la surveillance radar à longue portée.

CLÉ DE VOÛTE

Près de trois ans après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, les interceptions se déroulent bien, avec l’accord tacite entre les adversaires selon lequel chacun doit être prudent pour éviter une escalade.

“Le contrôle va nous donner des caps et des attitudes à prendre pour être le plus discret possible, le récupérer et l’identifier au fur et à mesure”, explique le commandant Mathieu, chef du détachement français de la police aérienne de l’Otan, actuellement en mission. mission sur la base de Siauliai, en Lituanie.

Il y a toujours deux avions, des Rafale pour cette mission, qui décollent afin d’assurer la protection d’un avion en cas de comportement agressif de l’avion intercepté. Nous arrivons d’abord derrière l’appareil à identifier, à une distance d’environ un kilomètre. On peut alors définir à quel type d’appareil on est confronté (transport, chasse, etc.) ou s’il y en a plusieurs en formation serrée.

Le contrôle ordonne alors de se rapprocher, à environ 300 mètres et en espacement vertical, pour identifier les caractéristiques de l’engin : est-il armé, dispose-t-il de pods de reconnaissance, etc.

Nous ne nous approcherons pas à moins de 100 mètres de l’avion pour éviter qu’il ne se sente en danger. Nous gravitons autour d’elle, passant à gauche, à droite, en bas et en haut. Cela permet de voir clairement s’il est armé et de prendre des photos. L’opération peut aller jusqu’à l’interrogatoire radio. Si l’avion ne suit pas son plan de vol, c’est un élément suspect.

“Éviter l’escalade”

« Si, lorsque nous sommes dans la phase finale et que nous voyons l’appareil venir vers nous, nous éviterons l’interception et nous partirons. Dans le cadre de la police de l’air de l’OTAN, tout ce que nous voulons, c’est éviter une escalade », souligne le commandant Mathieu.

Une alerte est déclenchée pour diverses raisons, mais il existe trois exigences en matière d’aviation internationale : être en contact avec l’unité de contrôle aérien civil, déposer un plan de vol valide et envoyer un signal d’identification « amical ». ou ennemi » via un transpondeur. L’OTAN déploie ses avions d’alerte à réaction rapide pour intercepter tout avion volant à proximité, vers ou violant l’espace aérien de l’Alliance, souligne le commandement de l’armée de l’air de l’OTAN interrogé par l’AFP.

Pour le commandant Mathieu, ces missions d’interception « gagnent en importance » face à la Russie, qui peut s’écarter « à tout moment » du comportement « professionnel » d’aujourd’hui. “Nous sommes ici pour maintenir le statu quo dans cette région” et rassurer les pays “qui ont peur et ne veulent pas du tout revenir sous la domination russe”.

 
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