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Bande de Gaza | Malgré les espoirs grandissants d’un cessez-le-feu, la violence continue

Malgré les espoirs grandissants d’un cessez-le-feu, les violences se poursuivent dans la bande de Gaza, où 35 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures selon la Défense civile du territoire palestinien, ravagé par plus d’un an de guerre entre le Hamas et Israël.


Publié à 8h19

Mis à jour à 20h15

Youssef HASSOUNA avec Sébastien DUVAL à Jérusalem

Agence -

Le mouvement islamiste Hamas et deux autres groupes palestiniens ont laissé entendre samedi qu’un accord de trêve à Gaza était “plus proche que jamais”.

Les combats se poursuivent jusque-là le long de la bande côtière palestinienne, touchée à plusieurs endroits en l’espace de quelques heures par des frappes aériennes de l’armée israélienne.

L’une d’elles a visé un bâtiment scolaire abritant des déplacés dans la ville de Gaza (Nord) dans la nuit de samedi à dimanche et a fait huit morts, dont quatre enfants, a indiqué la Défense civile.

Les habitants s’affairaient dimanche matin, au milieu des décombres tachés de sang de l’école Moussa Ben Nousseir, pour récupérer les affaires encore utilisables.

PHOTO OMAR AL-QATTAA, AGENCE -

Un homme inspecte les dégâts sur le site d’une frappe israélienne qui a visé une école le 22 décembre 2024 à Gaza.

“Une grosse explosion et des cris nous ont réveillés”, a déclaré l’un d’eux, Abu Ali al-Jamal. Partout, des femmes et des enfants ont été retrouvés déchiquetés et en morceaux. »

“Vivre normalement”

L’armée israélienne a affirmé avoir mené « une frappe ciblée contre les terroristes du Hamas qui opéraient » au sein de l’establishment « pour préparer des attaques terroristes contre les troupes israéliennes et l’État d’Israël ».

« Plusieurs mesures ont été prises au préalable pour réduire le risque d’affecter les civils », a-t-elle déclaré.

Selon la Défense civile, une autre frappe, visant le domicile d’une famille à Deir al-Balah (Centre), a fait 13 victimes.

PHOTO EYAD BABA, AGENCE -

Un jeune recherche des survivants sur le site d’une frappe israélienne qui a visé la maison de la famille Abu Samra à Deir al-Balah, le 22 décembre 2024.

Enveloppés dans des couvertures, deux corps gisaient là sur le sol poussiéreux pendant que les habitants fouillaient les décombres, au soleil levant, à la recherche d’éventuels survivants.

« Nous perdons des êtres chers chaque jour », a déclaré Naïm al-Ramlawi. Je prie Dieu pour qu’une trêve ait lieu rapidement et qu’une solution soit trouvée pour que nous puissions vivre normalement. »

L’armée israélienne a indiqué qu’elle avait ciblé, « sur la base de renseignements », un terroriste du Jihad islamique, autre mouvement armé palestinien dans la bande de Gaza, et que le nombre évoqué de 13 morts ne correspondait pas aux informations dont elle disposait. .

Les sauveteurs gazaouis ont également fait état de trois morts “non identifiés” lors d’une frappe près de Rafah (sud), et de quatre autres dans la ville de Gaza lors d’une attaque de drone confirmée à l’AFP par une source. Sécurité israélienne.

Dimanche soir, le bilan s’est encore alourdi, avec sept morts, selon la Défense civile, dans un camp de réfugiés de Khan Younes (sud), où l’armée israélienne a affirmé avoir visé « un terroriste du Hamas ».

Le Pape persiste et signe

Ces nouvelles violences ont poussé le pape François à condamner pour la deuxième fois en deux jours la « cruauté » des frappes contre Gaza, malgré les protestations de la diplomatie israélienne, qui l’avait accusé la veille d’utiliser « deux poids, deux mesures ». « .

“C’est avec douleur que je pense à Gaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux”, a-t-il déclaré à la fin de la prière dominicale de l’Angélus. .

Le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, l’un des deux seuls encore opérationnels dans la bande de Gaza, a indiqué dimanche que les générateurs alimentant son établissement avaient été touchés.

“L’armée tente de cibler le réservoir de carburant, ce qui présente un gros risque d’incendie”, a dénoncé Hossam Abou Safia. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a démenti toute frappe en direction de l’hôpital.

Israël contrôle également strictement l’arrivée de l’aide internationale, essentielle pour les 2,4 millions de Gazaouis, et a été accusé à plusieurs reprises d’avoir commis un « génocide » à Gaza, notamment devant la justice internationale à l’initiative de l’Afrique du Sud – accusations que les autorités israéliennes rejettent avec force. .

“Sur les rares 34 camions transportant de la nourriture et de l’eau autorisés à entrer dans le gouvernorat du nord de Gaza au cours des deux derniers mois et demi, des retards délibérés et une obstruction systématique de la part de l’armée israélienne ont fait que seuls 12 ont réussi à distribuer de l’aide aux civils palestiniens affamés”, a déclaré le communiqué. » a déclaré dimanche dans un communiqué l’ONG Oxfam, tirant la sonnette d’alarme sur la détérioration de la situation dans le territoire palestinien. assiégé.

La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a fait 1.208 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant des otages morts ou tués. ont été tués en captivité dans la bande de Gaza.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien, dont 96 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.

Selon le dernier bilan des autorités sanitaires locales dimanche, 45.259 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées à Gaza dans la campagne de représailles militaires israéliennes depuis le 7 octobre, des données jugées fiables par l’ONU.

 
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