un chantier à ciel ouvert au service de la croissance africaine

La directrice du développement du port de Dakhla-Atlantique, Nisrine Louzzi, a déclaré : «Le contexte national et régional évolue confirmant le bien-fondé de la décision de construire ce port, ainsi que la pertinence du timing choisi.», lors d’un entretien accordé à Al-Bayane dans le cadre d’un dossier spécial publié lundi 23 décembre.

« L’initiative royale en faveur des pays du Sahel renforcera les flux transitant par le port Dakhla Atlantique »a-t-elle ajouté, tout en soulignant que «l’offre marocaine en matière d’hydrogène vert consolidera la position du port de Dakhla Atlantique comme infrastructure clé pour l’exportation des énergies vertes« . Elle conclut : «L’avenir s’annonce donc prometteur et les opérateurs économiques manifestent un intérêt croissant pour ce projet.».

Le quotidien explique que le nouveau port Dakhla Atlantique est un projet structurant par excellence. “Ce joyau permettra au Maroc de consolider sa position de hub portuaire mondial. De plus, “le port de Dakhla Atlantique n’a pas une ambition strictement marocaine, mais très africaine ».

Une ambition portée par les moyens déployés par le Royaume. Mohammed Cheikh Maa El Ainayne, directeur régional du Haut Commissariat au Plan (HCP), déclare : «En 20 ans, nous avons rattrapé notre retard, car ce territoire avait été négligé depuis plus de 60 ans par l’Espagne, ancienne puissance coloniale.« . Le développement s’est accéléré ces dernières années grâce au lancement de la construction du port atlantique, de la voie rapide, au développement des zones industrielles, ainsi qu’à la promotion de l’agriculture et des énergies renouvelables.

Selon Mohammed Cheikh Maa El Ainayne, «lorsqu’une région est équipée de parcs éoliens et de production d’hydrogène vert, il devient possible de développer des industries telles que des fonderies, des cimenteries et d’autres secteurs énergivores, conformément au modèle de développement national et à celui des provinces du sud.».

Les chiffres confirment cette tendance. Mounir Houari, directeur général du Centre régional d’investissement (CRI), souligne : «la région de Dakhla Oued-Eddahab enregistre un taux de croissance très soutenu, avec un PIB par habitant de 75 000 dirhams, contre une moyenne nationale de 30 000 dirhams« . Il croit que « Les opportunités d’investissement y sont nombreuses, notamment grâce à un accès facile aux terrains domaniaux, contrairement à d’autres régions confrontées à une saturation des terrains disponibles ».

De son côté, le directeur du projet de dessalement de Dakhla, Lahcen El Moussaoui, a mis en avant le potentiel agricole de la région : « Depuis la création de la première ferme de production de tomates dans les années 1980, l’agriculture moderne s’étend aujourd’hui sur près de 450 hectares. Cela a donné une impulsion significative à l’agriculture locale et à la création d’emplois.», explique El Moussaoui. Le chiffre d’affaires de ce secteur atteint 1,4 milliard de dirhams. À partir de l’été 2025, date prévue pour la mise en service du projet de dessalement intégré, ce chiffre devrait encore augmenter.

Ce projet, actuellement réalisé à 57%, comprend une usine de dessalement alimentée par un parc éolien et vise à irriguer 5 000 hectares de terres agricoles. Il permettra une production supplémentaire de 415 000 tonnes de primeurs.

Le développement industriel suit également cette dynamique. Bouchaïb Kiri, délégué régional du ministère de l’Industrie et du Commerce, rapporte que plus d’une centaine d’unités industrielles spécialisées dans la transformation et la congélation des produits de la mer sont implantées dans la région. Ces activités ont évolué vers des secteurs industriels à valeur ajoutée pour les produits de la mer.

Enfin, le secteur du tourisme, bien que dynamique, nécessite encore des efforts. Un responsable de la délégation du tourisme décrit Dakhla comme «un paradis sur Terre», tout en précisant que la région manque d’activités touristiques. Ceci étant dit, il convient de rappeler que le CRI soutient les projets dans ce secteur via un guichet unique, notamment pour maximiser les impacts positifs de la nouvelle voie rapide Tiznit-Dakhla, qui facilitera les déplacements, tant pour le tourisme interne que pour les transports. . de marchandises.