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Le retour des réfugiés en Syrie, un dilemme pour l’économie turque

Depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad, le téléphone de Mahmout ne cesse de sonner. Chauffeur de taxi, la trentaine à peine, il fait la navette, à la mi-décembre, entre Gaziantep, la grande ville du sud de la Turquie, et le poste de douane d’Oncüpinar, près de Kilis, à la frontière syrienne, situé à près d’une heure de route. La demande est forte, sourit-il, plusieurs dizaines d’appels téléphoniques par jour de réfugiés syriens, impatients de rentrer chez eux après des années d’exil.

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L’œil fixé sur le point de passage, strictement surveillé par les gendarmes, il dit connaître parfaitement sa nouvelle clientèle : « La plupart des Syriens en situation précaire veulent quitter, comme les saisonniers agricoles, qui sont nombreux ici dans la région, ou les ouvriers des petites usines aux bas salaires, tous ces emplois qu’il est facile de quitter du jour au lendemain.il assure. Les autres viendront plus tard. »

Le voyage, aller simple, bagages et sacs pleins d’affaires compris, Mahmout l’a facturé 2 000 livres turques, soit un peu moins de 55 euros. Il hausse les épaules, en guise de justification : «Peu de gens vont dans l’autre sens pour le moment. » Selon un responsable local, lundi 9 décembre, premier jour après la chute du dictateur syrien, entre 500 et 700 personnes ont afflué au poste d’Oncüpinar pour se rendre en Syrie et signer un document de « retour volontaire ». exigée par les autorités d’Ankara. Un document qui acte leur départ définitif de Türkiye.

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