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« Nous devions tenir une position défensive, mais aucun de mes camarades ne savait manier une arme »

Hassan, 32 ans, ancien militaire de l’armée syrienne, enrôlé en 2012, contemple Damas depuis une montagne surplombant la capitale syrienne, le 18 décembre 2024. ABDULMONAM EASSA POUR « LE »

Hassan se tient pensivement au bord d’une falaise dans la montagne surplombant Damas. Les mains dans les poches, il scrute la capitale qui s’étend à perte de vue, ayant du mal à croire qu’il y a encore quinze jours, Bachar Al-Assad y régnait encore.

“Tout s’est passé si vite”note d’un ton neutre cet ancien soldat de l’armée syrienne. Engagé en 2012, il a servi pendant douze ans comme chauffeur et garde du corps pour un agent de la sécurité de l’État.

A l’aube du dimanche 8 décembre, alors que le dictateur était annoncé en fuite, Hassan a ôté son uniforme et regagné son domicile, à Ouch Al-Warwar, au nord de la capitale, un quartier alaouite, à minorité religieuse. issu du chiisme auquel appartient le clan Al-Assad. « Dès samedi, il y avait une ambiance étrange. Une branche entière de notre service s’était retirée de la Ghouta [dans la banlieue de Damas]. A 17 heures, nous étions regroupés à l’intérieur de notre quartier général, à Kafr-Sousah. [dans le centre de la capitale]. Nous étions 200 à 300 soldats. Nos supérieurs nous ont dit : « Le premier qui s’enfuit, on le fumera. »confie l’homme de 32 ans.

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