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comment Trump entend « redresser la presse »

Il a déjà porté plainte contre un quotidien de l’Iowa pour avoir publié un sondage qui lui était défavorable, tandis que la chaîne de télévision ABC a accepté de payer 15 millions de dollars pour mettre fin à une procédure en diffamation.

Le républicain a également déclaré que le New York Times et le Washington Post devraient être privés du prix Pulitzer pour leur couverture des opérations d’ingérence russe autour des élections de 2016, qu’il a remportées.

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“S’autocensurer”

De nombreux avocats estiment que de nombreuses procédures échoueront. Il n’en demeure pas moins qu’ils créent « un effet d’intimidation », juge Melissa Camacho, professeur de communication à l’université d’État de San Francisco, soulignant le risque que les journalistes « commencent à s’autocensurer ».

Pour Donald Trump, « le succès n’est pas la victoire devant les tribunaux, mais la couverture médiatique et les concessions qu’il peut obtenir », analyse Khadijah Costley White, professeur de journalisme à l’université Rutgers.

La bataille annoncée de l’ancien et futur président contre les médias ne sera cependant pas seulement légale.

Il plaça des loyalistes à certains postes clés. L’ancienne présentatrice Kari Lake, qui nie la victoire de Joe Biden contre Donald Trump en 2020, prendra la tête du média public Voice of America, et l’entrepreneur et multimilliardaire Elon Musk, chargé par le président élu de réduire les dépenses, promet de réduire les dépenses. subventions à la radiodiffusion publique.

Les proches de Donald Trump assurent qu’ils vont dynamiter les pratiques de communication, à commencer par le « briefing » quotidien des porte-parole de la Maison Blanche.

La répartition des sièges dans la célèbre salle aux tons bleus est gérée par les médias à travers l’Association des correspondants de la Maison Blanche, qui organise également le fonctionnement du « pool », le petit groupe de journalistes accompagnant le président américain dans ses déplacements.

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« Secouez Washington »

Durant le premier mandat de Donald Trump, cette réunion de routine a souvent été oubliée, parfois pendant de longues périodes – plus de 300 jours d’affilée.

Contrairement à Joe Biden, le républicain aimait pourtant les échanges avec les journalistes. Et il communiquait directement via des tweets, à toute heure du jour ou même de la nuit.

Le républicain “va ébranler Washington à partir du 20 janvier, et cela se fera via la salle de briefing”, prédit un ancien porte-parole de Donald Trump, Sean Spicer, dans un article publié mardi sur un site d’information conservateur.

Critiquant les bonnes places réservées aux grands médias comme le New York Times, le Washington Post ou CNN, il prône un système du « premier arrivé, premier servi ».

La chaîne préférée des conservateurs, Fox News, est désormais présente au premier rang de la salle de presse, mais d’autres médias favoris de l’extrême droite américaine, par exemple le tabloïd New York Post, sont relégués plus loin du pupitre, voire pas. avoir un siège assigné, ce qui réduit leurs chances de poser une question.

Autre piste étudiée dans le camp Trump : inviter au briefing des podcasteurs et influenceurs de droite sur lesquels l’ancien homme d’affaires s’est appuyé durant sa campagne.

 
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