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L’OTAN accueille Zelensky à Bruxelles avant le retour de Trump

Keystone-SDA

Le chef de l’Otan, Mark Rutte, a reçu mercredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Bruxelles, pour discuter, avec d’autres dirigeants européens, de la guerre en Ukraine, à quelques semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

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18 décembre 2024 – 21h24

(Keystone-ATS) Cette réunion est “une très bonne occasion pour parler des garanties de sécurité pour l’Ukraine, pour aujourd’hui et pour demain”, a lancé M. Zelensky aux côtés de M. Rutte, depuis le perron de la résidence bruxelloise du secrétaire général de l’Otan.

Cette réunion à la veille d’un sommet européen vise à rassembler les alliés européens « les plus résolus » dans leur soutien à Kiev afin de consolider la réflexion sur deux sujets : comment aborder la nouvelle administration Trump et que peut-on faire de plus pour l’Ukraine ? , résume un diplomate à Bruxelles.

« L’Europe a besoin d’une position forte et unie pour permettre une paix durable », a insisté le président ukrainien.

Les Européens s’inquiètent de la possibilité d’une suspension de l’aide militaire américaine à l’Ukraine et des promesses de Donald Trump de mettre fin à la guerre « dans 24 heures ». Dans ce contexte, l’Ukraine évoque désormais la possibilité de négociations de paix, qu’elle a longtemps rejetée, à condition que sa sécurité soit garantie.

Les dirigeants d’Allemagne, de Pologne, d’Italie, du Danemark, des Pays-Bas et les principales institutions de l’Union européenne sont attendus pour cette rencontre autour de M. Rutte.

Ni le Premier ministre britannique Keir Starmer ni le président français Emmanuel Macron, qui se rendront à Mayotte, archipel français de l’océan Indien dévasté par le cyclone Chido, ne seront présents. Ils seront représentés par leurs ministres des Affaires étrangères. M. Macron a cependant rencontré en personne le président Zelensky à Bruxelles avant de s’envoler pour Mayotte.

“Renforcer l’Ukraine maintenant n’est pas seulement un impératif moral, mais aussi stratégique”, a insisté mercredi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

La priorité est de faire en sorte que l’Ukraine « ne soit pas contrainte d’accepter une paix qui lui serait dictée », a fait écho le chancelier allemand Olaf Scholz à son arrivée à Bruxelles.

“Dernière paix”

Mardi, M. Zelensky a appelé à « une paix durable » que le président russe Vladimir Poutine « ne peut plus briser ». Et le seul moyen pour lui de le garantir est que l’Ukraine rejoigne l’OTAN pour bénéficier de sa protection.

Cette perspective « irréversible », selon l’OTAN, n’est cependant pas d’actualité et l’idée est nécessaire pour offrir d’autres garanties de sécurité.

La et la Pologne ont discuté la semaine dernière à Varsovie de l’envoi de troupes en Ukraine pour assurer le respect d’un éventuel cessez-le-feu.

La discussion avance mais elle reste difficile compte tenu de l’incertitude qui entoure les futures propositions de Donald Trump, souligne un diplomate européen.

M. Rutte a refusé d’en parler mercredi, estimant qu’en parler en public rendrait les choses trop « faciles » pour les Russes, qui n’auraient qu’à « regarder la télévision, le cigare aux lèvres », pour tout savoir sur les projets de les Alliés.

Pour le président ukrainien, l’urgence est avant tout d’obtenir davantage d’armes afin de pouvoir changer la donne sur le champ de bataille.

Selon Rutte, l’Ukraine a indiqué qu’elle avait besoin de 19 systèmes de défense aérienne supplémentaires pour se protéger des frappes constantes des forces russes contre ses villes et ses infrastructures énergétiques.

L’armée ukrainienne, minée par le manque d’hommes et d’armes, est sur la défensive depuis plus d’un an. Depuis la chute, ses forces reculent de plus en plus rapidement.

Moscou a revendiqué vendredi la prise de deux nouvelles localités ukrainiennes après avoir affirmé en avoir conquis quelque 189 depuis le début de l’année.

 
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