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La presse sahélienne, dernière barricade contre le bon plaisir des putschistes – Libération

Chroniques du Sahel

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S’il est un domaine dans lequel les dictateurs du Sahel coopèrent à merveille, c’est bien dans la mise au pas des médias, pionniers de l’aventure démocratique des années 90, note le chercheur nigérien en sciences politiques Rahmane Idrissa.

Chaque mois, des chercheurs spécialistes du Sahel livrent leurs réflexions, leurs éclairages, leurs amusements, leurs colères ou encore leurs avis sur la région. Aujourd’hui, le point de vue de Rahmane Idrissa, politologue au Centre d’études africaines de Leiden (Pays-Bas) et à l’Institut d’Afrique de Sharjah (Émirats arabes unis).

A Ouagadougou, il y a environ un mois, un individu dont le nom n’a pas été dévoilé a rempli huit valises aux couleurs pastel tendre et gris-bleu avec une somme de 5 milliards de francs CFA en grosses coupures et s’est adressé aux militaires en leur offrant en échange du renversement du capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso. Ces derniers, vertueux patriotes, alertent immédiatement leurs supérieurs, qui leur disent de jouer le jeu. L’individu, ayant obtenu l’accord des militaires, s’empressa de remettre ses milliards et « s’est retrouvé dans le piège » – dit la voix off du journaliste (?) de la RTB, radio-télévision d’État burkinabè, qui commente des images où l’on voit les valises du crime surveillées par deux militaires portant des masques crâniens (c’est une mode).

Au Mali voisin, Issa Kaou N’Djim, leader d’opinion autrefois proche des putschistes mais déçu par leur refus de s’engager dans une transition démocratique dans les règles,

Monde

 
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