En octobre, les services de renseignement américains ont confirmé qu’environ 12 000 soldats nord-coréens, issus en partie du XIe corps de l’armée populaire coréenne, [APC]avait atteint la Russie après avoir été transporté par bateau de la région de Wonsan à Vladivostok.
Plus tard, le New York Times a rapporté que Moscou préparait une contre-offensive dans la région de Koursk, partiellement occupée par l’armée ukrainienne depuis août dernier, en mobilisant 50 000 soldats russes et nord-coréens.
Pour rappel, en juin, Moscou et Pyongyang avaient signé un « traité de partenariat global », comportant une clause prévoyant une assistance mutuelle en cas d’« agression » de l’une ou l’autre des parties. Or, la ratification de ce texte a peu ou prou coïncidé avec l’arrivée de ce contingent nord-coréen en Russie.
Depuis, de nombreuses rumeurs circulent… Et, malgré la « transparence » du champ de bataille, aucune image concluante des soldats nord-coréens au combat n’a été produite.
Pourtant, une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux le 14 décembre. Censée montrer un assaut de l’armée nord-coréenne, à découvert, dans la région de Koursk, elle est de trop mauvaise qualité pour en tirer une conclusion définitive.
Mais le même jour, le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirmait pour la première fois qu’un nombre « important » de soldats nord-coréens participaient aux combats dans la région de Koursk. Ce serait une première depuis soixante-dix ans pour l’Armée populaire coréenne.
« Les premières données indiquent que la Russie a commencé à utiliser un nombre important de troupes nord-coréennes dans ses assauts. Ces troupes sont intégrées dans des unités combinées et déployées dans des opérations dans la région de Koursk », a déclaré M. Zelensky.
«Moscou a entraîné un autre État dans cette guerre, à un degré sans précédent. Et si ce n’est pas une escalade, alors qu’est-ce que c’est ? C’est Poutine qui prend des mesures pour étendre et prolonger cette guerre, repoussant encore plus les possibilités de paix », a accusé le président ukrainien avant de mettre en garde contre le risque de nouveaux problèmes en Asie étant donné que « la Russie entraîne la Corée du Nord aux techniques de guerre modernes ». .
Quoi qu’il en soit, ce 16 décembre, la Direction générale des renseignements du ministère ukrainien de la Défense [GUR] a affirmé qu’« au moins trente soldats nord-coréens » avaient été blessés ou tués au cours des deux derniers jours lors de combats près des villages de Vorojba et Martynovka dans la région russe de Koursk. Encore une fois, cette information ne peut être confirmée de manière indépendante.
Pour l’Institut pour l’étude de la guerre, un groupe de réflexion basé à Washington, les manœuvres conjointes entre troupes russes et nord-coréennes, qui n’ont pas pu s’exercer ensemble jusqu’à présent, ne sont pas sans poser plusieurs défis, à commencer par la barrière de la langue.
“Une mauvaise intégration et des problèmes de communication persistants entre les forces russes et nord-coréennes continueront probablement à provoquer des frictions dans les opérations militaires russes à Koursk à court terme”, a-t-il déclaré.
Il n’en reste pas moins que, selon le dernier bilan de la situation publié par le ministère français des Armées, l’armée ukrainienne est actuellement en difficulté : elle a dû céder encore du terrain dans la région de Koursk tandis que, dans le Donbass, les Les forces russes seraient parvenues à établir une tête de pont dans les secteurs de Koupiansk et à franchir l’Oskil, tout en poursuivant leur progression vers Pokrovsk, Velika Novosilka et Andriivka, dans les oblasts de Donetsk et Zaporizhia.
Photo : Felipe Fidelis Tobias – Domaine public
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