dans le Golan, des colons israéliens témoignent de la violence des bombardements en Syrie

Les Israéliens resteront en Syrie au moins jusqu’à la fin de l’hiver, selon le ministre de la Défense de l’État juif. Depuis la chute du clan Assad, les troupes israéliennes ont pris position dans une zone tampon surveillée depuis 1974 par un millier de soldats de la paix et au sommet du plateau du Golan en territoire syrien.

À l’ouest de la zone tampon entre Israël et la Syrie, environ 25 000 Israéliens ont colonisé une partie du Golan depuis la guerre des Six Jours en 1967. Dans la colonie de Katzrine, Thomas et sa compagne Shoshana sont assis sur un banc juste à côté d’un abri construit il y a six mois, pour se protéger contre les frappes du Hezbollah.

Depuis le cessez-le-feu avec le gouvernement libanais il y a près de trois semaines, leurs cinq enfants jouent à nouveau dehors. Lui vient du Texas, elle de New York. Depuis la fin du régime d’Assad, il y a une semaine, ils voient passer des chars sous leurs fenêtres et ils entendent le va-et-vient des avions de combat. “C’est calme”, assure Thomas avant de réfléchir un instant… “Pas vraiment calme en fait.”concède-t-il.

Les frappes israéliennes sur la Syrie ont été là, environ 2 000 bombes en une semaine, certaines envoyées à seulement quelques dizaines de kilomètres d’ici. Pourtant Shoshana dit qu’elle vit “dans une bulle” à Katzrine : “On ne voit pas beaucoup de choses, mais on les entend”.

Depuis plusieurs jours, elle entend et ressent le bruit des explosions. « Le sol tremble, les bâtiments bougentdécrit-elle. Selon elle, « Il ne peut pas s’agir d’interceptions de roquettes envoyées depuis le Liban, c’est beaucoup trop gros, beaucoup plus profond. Cela s’est produit à plusieurs reprises ces derniers jours. Cela ne peut venir que de frappes de l’armée israélienne sur des dépôts de munitions», Avancez Shoshana.

“Comme un tremblement de terre”, confirme Thomas. « Ce n’est pas facile de vivre en état d’alerte permanent »reconnaît Shoshana. Le couple n’aime pas particulièrement leur Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui a promis : « La région sera israélienne pour l’éternité ». Mais ils soutiennent ses choix stratégiques, et peu importe s’il ne respecte pas le droit international. Pour Thomas et Shoshana, “L’ONU est pourrie”.