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à Idlib, administré par HTS depuis 2017, les promesses du groupe rebelle qui a renversé Assad

La bannière HTS flotte à l’entrée d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie. Abdulhamid nous guide à travers les rues bondées et bruyantes du fief des nouveaux maîtres de Damas. « Regardez la vie à Idlib !, s’exclame-t-il. Tous ces magasins sont ouverts !il se réjouit. En un sens, Idlib, administrée depuis sept ans par HTS, apparaît comme une vitrine du nouveau pouvoir : la ville déborde d’activité. Seuls quelques vestiges des bombardements de la semaine dernière témoignent de la guerre.

Mais nous travaillons déjà à les effacer. Les étals regorgent de fruits et légumes, de broches de poulet rôti, de boucheries, de bijouteries, de magasins d’armes… Mais la ville dispose aussi de l’eau, de l’électricité et du téléphone. De ce côté-là, il n’y a aucun doute : Idlib est un modèle pour la Syrie.

« Ici, nous avons l’électricité 24 heures sur 24, alors que dans le reste de la Syrie, ce n’est que deux heures par jour, que ce soit dans les zones côtières ou à Damas. »

Abdulhamid, un résident d’Idlib

sur franceinfo

Cela fait sourire Muhammad al-Asmar, du ministère de l’Information d’Idlib : « A Damas, nos équipes souffrent d’avoir internet alors même que c’est la capitale. Ici, à Idlib, quelle que soit la rue, vous avez internet. Mais l’une des plus grandes réussites de ce gouvernement est la sécurité. Nous nous sommes débarrassés des restes de Daesh qui se trouvaient encore dans cette région.»

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Abdulhamid, notre guide à Idlib, est fier de montrer des magasins ouverts et bien achalandés, le 15 décembre 2024. (MARIE-PIERRE VEROT / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les femmes disent aimer marcher sans risque. Tous sont voilés, beaucoup portent le niqab, mais c’est la tradition ici. Le HTS n’impose aucune tenue. Cependant, il a créé un conseil de la choura, un conseil de juges musulmans, qui contrôle le gouvernement.

Muhammad al-Asmar reconnaît que l’exemple du conservateur Idlib n’est pas transposable au reste de la Syrie, beaucoup plus diversifiée. « La Syrie appartient à tous les Syriens et ils ont tous le droit de participer aux décisions. Nous ne tomberons pas dans le même piège que le régime d’Assad qui confisquait le pouvoir au profit d’une seule communauté.dit-il. Son erreur a été de réduire la Syrie à un groupe et à une famille qui monopolisaient toutes les ressources.»

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À Idlib, administrée par HTS depuis 2017, les femmes disent aimer marcher sans risque. Tous sont voilés, beaucoup portent traditionnellement le niqab. (MARIE-PIERRE VEROT / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Mais la feuille de route appliquée à Idlib, reconstruction, respect de l’islam, sécurité, suggère les priorités du HTS.

Et l’éducation n’en fait pas partie, critique Nour. « J’ai quatre enfants et je n’ai réussi à en envoyer qu’un seul car cela coûte 350 dollars par an.explique-t-elle. C’est beaucoup trop cher. Il n’y a pas d’éducation gratuite ici et nous n’avons pas d’argent, pas même de quoi manger. Regardez : elle a un frère jumeau. Elle va à l’école, mais je ne pouvais pas l’y envoyer. La relance de l’économie reste l’un des défis, à Idlib comme dans le reste du pays.

Le reportage de Marie-Pierre Vérot à Idlib, en Syrie

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