Le document précise que McKinsey a déjà versé près d’un milliard de dollars dans le cadre de plusieurs accords conclus à l’amiable depuis 2019, dont plus de 640 millions avec la cinquantaine d’États et plusieurs territoires américains et plus de 345 millions au civil. Le groupe a également été condamné à une amende par la police boursière américaine (SEC) pour des contrôles internes déficients. Contactée par l’AFP, l’entreprise n’a pas immédiatement répondu.
Retrait de tout avis sur les stupéfiants
Selon l’accord, McKinsey n’a pas bénéficié d’une certaine bienveillance de la part des autorités américaines car elle n’a pas elle-même révélé à - les faits allégués. En revanche, sa coopération a posteriori et les mesures prises par la suite ont joué en sa faveur lors de ces négociations.
Il s’est notamment engagé à ne plus conseiller les entreprises sur le développement, la fabrication, la promotion, la commercialisation, la vente ou l’usage d’un opiacé ou de tout autre stupéfiant.
Il a également licencié deux employés pour avoir détruit des documents dans cette affaire. McKinsey avait notamment conseillé Purdue Pharma pour l’aider à augmenter les ventes d’OxyContin, a affirmé l’État de New York dans une plainte. Le cabinet lui a notamment recommandé de privilégier les dosages élevés, considérés comme les plus lucratifs mais très addictifs.
La surprescription de ce médicament est généralement considérée comme ayant déclenché la crise des opioïdes aux États-Unis.
Selon les données des Centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC), plus de 700 000 personnes sont mortes entre 1999 et 2022 d’une surdose liée à la consommation d’opiacés, obtenus sur ordonnance ou illégalement. Pour la première fois depuis 2018, le nombre de décès liés aux opiacés (principalement le fentanyl) a diminué en 2023 (81 083 décès) par rapport à l’année précédente (84 181 décès).
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