Le chef des forces à majorité kurde qui contrôlent de vastes zones du nord-est de la Syrie a annoncé mercredi une trêve avec les groupes pro-turcs à Manbij. Les combats ont fait plus de 200 morts dans cette zone à majorité arabe.
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11 décembre 2024 – 10h45
(Keystone-ATS) Ces affrontements surviennent alors que les experts et les capitales étrangères mettent en garde contre les rivalités et les conflits ouverts entre les différentes factions rebelles en Syrie qui ont renversé Bachar al-Assad.
« Nous sommes parvenus à un accord de cessez-le-feu à Manbij grâce à la médiation américaine », a déclaré Mazloum Abdi, commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington.
M. Abdi a ajouté que les combattants du Conseil militaire de Manbij, affilié aux FDS, « se retireront de la zone dès que possible ». « Notre objectif est de parvenir à un cessez-le-feu dans toute la Syrie afin d’entamer un processus politique pour l’avenir du pays », a poursuivi Abdi.
Ces trois derniers jours, « 218 membres des forces pro-kurdes et factions pro-Ankara ont été tués dans des combats à Manbij et ses environs », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
« Dessiner une solution politique »
La semaine dernière, les factions soutenues par la Turquie ont affirmé avoir pris le contrôle de Manbij après avoir arraché aux pro-kurdes l’enclave stratégique du nord de Tal Rifaat. L’OSDH ajoute que les combats se poursuivent dans la région de Raqa.
Les FDS, alliés des Occidentaux dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), sont considérés par Ankara comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), son ennemi juré.
M. Abdi a assuré la semaine dernière à la presse que l’ONU avait contacté les FDS afin qu’ils puissent contribuer à « élaborer une solution politique en Syrie » alors qu’une offensive de 11 jours menée par une hétéroclite d’opposants menée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham ( HTS) a mis fin à un demi-siècle de règne incontesté d’Assad.
Mardi, le commandement central américain (Centcom) a annoncé que son chef, le général Erik Kurilla, avait visité des bases américaines et des FDS en Syrie.
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