Le Premier ministre chargé de la transition en Syrie, Mohammad al-Bashir, a assuré mercredi que les droits de toutes les confessions seront garantis dans le pays, dans un entretien au quotidien italien. Corriere della Sera.
Reconnaissant « le comportement erroné de certains groupes islamistes », Mohammad al-Bashir a insisté sur le fait que « le sens de l’Islam, qui est la « religion de la justice », a donc été déformé. “C’est précisément parce que nous sommes islamiques que nous garantirons les droits de tous les peuples et de toutes les confessions en Syrie”, souligne-t-il, après avoir promis mardi calme et stabilité aux Syriens, deux jours après la chute du pouvoir de Bachar al-Assad lors de la guerre civile syrienne. une offensive fulgurante d’une coalition de rebelles.
Des propos qui font écho à ceux tenus par le pape François ce mercredi, à l’issue de son audience générale place Saint-Pierre où il a appelé les différentes religions de Syrie à « l’amitié et au respect mutuel ».
Mauvais souvenirs de l’EI
Parlant de « ce moment délicat de son histoire », le souverain pontife a exprimé l’espoir que « le peuple syrien puisse vivre en paix et en sécurité sur sa terre bien-aimée et que les différentes religions puissent cheminer ensemble dans l’amitié et le respect mutuel. « . Il a également appelé à trouver « une solution politique capable de promouvoir de manière responsable la stabilité et l’unité du pays sans nouveaux conflits ni divisions ».
La communauté chrétienne syrienne soutient globalement le régime depuis le début de la guerre civile, le président Assad, lui-même issu d’une minorité musulmane, les Alaouites, s’étant imposé comme protecteur des minorités. Elle a particulièrement souffert lorsque le groupe djihadiste État islamique a étendu son emprise sur certaines parties du territoire syrien.
Les chrétiens ont ensuite été pris pour cible par Daesh, qui a eu recours à des enlèvements massifs et à la destruction d’églises, avant d’être vaincu en 2019.
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