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Macron sous pression pour nommer un Premier ministre

Emmanuel Macron doit nommer un nouveau chef du gouvernement, mais on ne sait pas quand il le fera. Et la classe politique française s’impatiente.

Marcio Machado/ZUMA Press Wire/dpa

Après un week-end consacré aux célébrations de la réouverture de Notre-Dame de Paris, et à la veille de nouvelles consultations politiques à l’Elysée, le président français Emmanuel Macron est à nouveau sous pression, certains réclamant qu’il nomme un nouveau Premier ministre. ministre « dans les prochaines heures ».

Le Premier ministre Michel Barnier, en poste depuis seulement trois mois, a été contraint de démissionner jeudi après le vote de censure contre son gouvernement à l’Assemblée nationale.

La parenthèse « enchantée », qui s’est ouverte samedi avec la réouverture de Notre-Dame devant un parterre de chefs d’Etat et de gouvernement, n’aura pas duré longtemps pour Emmanuel Macron, pressé de redonner un chef de gouvernement à la .

Avancez et vite

“On ne peut pas continuer ainsi”, a prévenu dimanche le président du MoDem (centre droit) François Bayrou, un des premiers alliés d’Emmanuel Macron. “Si je peux nous aider à sortir de tout ça, je le ferai”, a ajouté celui qui est envisagé – entre autres – pour reprendre ce poste.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a de son côté exhorté le chef de l’Etat à nommer “rapidement” un nouveau Premier ministre, “dans les prochaines heures” alors qu’Emmanuel Macron doit encore recevoir lundi à l’Elysée les communistes et les écologistes, mais pas les Insoumis (extrême gauche) qui ont décliné l’invitation.

Comme plusieurs partisans du chef de l’Etat, dont le chef des députés et ancien Premier ministre Gabriel Attal, Yaël Braun-Pivet milite pour former un bloc central élargi allant des Républicains aux Socialistes, qui pourrait faire exploser le bloc de gauche venu en premier. aux élections législatives. Elle réclame « un programme d’action commun » entre ces formations politiques, notamment autour de la question des soins, de l’agriculture, de la simplification ou de la décentralisation.

Les extrêmes se réchauffent

Cette main tendue à gauche n’est pas du goût du président du Rassemblement national (extrême droite), Jordan Bardella. Ce sera « l’alliance du tout et de son contraire. Tout cela pour éviter que les millions d’électeurs qui ont voté pour le RN ne voient leurs idées s’exprimer.»

A gauche, deux lignes s’affrontent depuis la chute de Michel Barnier. D’un côté, socialistes, écologistes et communistes appellent, à des degrés divers, au débat. En revanche, La France insoumise prédit l’explosion du Nouveau Front populaire, formé lors des dernières élections législatives.

Si les socialistes rejoignent le gouvernement, « le Nouveau Front populaire continuera sans eux. Nous refusons de gouverner avec ce bloc de droite à la dérive », a prévenu Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise s’en prend directement à Olivier Faure, chef du parti socialiste, qui a rencontré Emmanuel Macron vendredi pour lui proposer des « concessions réciproques ». Il « ne décide pas tout seul », a vertement critiqué Mélenchon.

Le budget en vue

A la pression pour nommer un nouveau chef du gouvernement s’ajoute la crainte de voir l’état des finances de la France se dégrader, le projet de budget 2025 n’ayant pas pu être voté en raison de la censure du gouvernement Barnier. Et ce, même si Emmanuel Macron a promis une « loi spéciale » avant la mi-décembre, permettant à l’appareil d’État de fonctionner en l’absence de promulgation d’un budget au 1er janvier.

(AFP)

 
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