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manifestations à Séoul pour exiger le limogeage de Yoon Suk Yeol après son coup d’État

Des milliers de Coréens ont manifesté mercredi soir dans les rues de Séoul pour exiger la destitution du président conservateur Yoon Suk Yeol après l’échec de sa tentative d’imposer la première loi martiale du pays.

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Avec des banderoles appelant à la destitution du président, des bougies et une distribution de boissons chaudes, les Coréens ont marché vers le palais présidentiel, montrant leur profond choc alors que l’opposition déposait une motion de destitution au Parlement contre le président. ancien procureur général du pays.

Cette motion, qui nécessitera une majorité des deux tiers pour être adoptée, pourrait être soumise au vote vendredi, ont indiqué les six partis d’opposition représentés au Parlement, dont le principal, le Parti démocrate (centre-gauche).

M. Yoon, dont la cote de popularité était déjà au plus bas, est dos au mur tant par l’opposition que par son propre parti après avoir introduit la loi martiale lors d’un discours surprise mardi soir, avant d’abroger la mesure quelques heures plus tard en vertu de la loi. pression des députés et de la rue.

Dans un contexte de difficultés pour l’adoption du budget 2025, le président a justifié ce coup de force en affirmant vouloir « éliminer les éléments hostiles à l’État » et « protéger la Corée du Sud libérale des menaces que représentent les forces communistes nord-coréennes ». « .

M. Yoon, élu de justesse en 2022 et qui n’a jamais obtenu la majorité au Parlement, a pointé du doigt une “dictature législative” et accusé les élus de l’opposition de bloquer “tous les budgets essentiels aux fonctions premières de la nation”.

Des soldats au Parlement

Après l’annonce de M. Yoon, des troupes ont été déployées et des hélicoptères de l’armée ont atterri sur le toit du parlement coréen, mais les législateurs ont pu se réunir en toute hâte pour adopter une résolution exigeant l’abrogation de la mesure.


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Des centaines de manifestants s’étaient quant à eux rassemblés devant le Parlement pour réclamer le retrait du texte et la démission du président.

L’imposition de la loi martiale a entraîné la suspension de la vie politique, la fermeture du Parlement et la mise sous contrôle des médias.


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Le chef de l’opposition Lee Jae-myung, qui a perdu de peu l’élection présidentielle face à M. Yoon, a qualifié cette mesure d’« illégale ».

“Nous allons porter plainte pour rébellion” contre le président, ses ministres de la Défense et de l’Intérieur et “des personnalités clés de l’armée et de la police, comme le commandant de la loi martiale (un général de l’armée, NDLR) et le chef de la police”, » a annoncé mercredi le Parti démocrate.

Le ministre de la Défense Kim Yong-hyun a annoncé qu’il avait présenté sa démission au président. “Je regrette profondément et j’assume l’entière responsabilité de la confusion et de l’inquiétude causées au public par la loi martiale”, a-t-il écrit dans un communiqué.


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Même le parti de M. Yoon, le Power Party, s’est distancié de l’initiative du président.

La Confédération coréenne des syndicats, la plus grande association intersyndicale du pays avec quelque 1,2 million de membres, a appelé à une « grève générale illimitée » jusqu’à la démission de M. Yoon, affirmant qu’il avait « signé sa propre fin au pouvoir ».

Yoon est devenu fou

Mercredi en début de soirée, le chef de l’Etat n’était toujours pas réapparu en public.

Au total, plus de 280 soldats ont pénétré par effraction au Parlement, selon Yonhap. Au total, 190 députés sur 300 ont quand même réussi à se rassembler dans l’hémicycle, où des soldats des forces spéciales tentaient de pénétrer. Ils ont réussi à voter à l’unanimité une motion appelant à la levée de la loi martiale.


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Devant le bâtiment, bouclé pendant la nuit, des manifestants ont crié : “Stop Yoon Suk Yeol !”, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Mercredi soir, certains manifestants se sont dits choqués de voir leur pays si près de tourner le dos à près de 40 ans de démocratie.

« Nous devons la défendre », déclare Shin So-yeon, une jeune femme d’à peine la vingtaine. “Il n’y a pas d’autre possibilité.”

“C’était comme une leçon d’histoire”, raconte Park Su-hyung, 39 ans. “Notre démocratie sera piétinée si nous laissons M. Yoon au pouvoir encore un moment”, a-t-il déclaré.


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“Je devais être ici ce soir, le président est fou”, a déclaré Choi Moon Jung, 55 ans, en distribuant des boissons chaudes.

La loi martiale a été appliquée pour la dernière fois en 1980, lorsque des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre un coup d’État militaire. Ces manifestations furent réprimées dans le sang.

Minée par les événements de la nuit, la Bourse de Séoul a terminé mercredi en baisse de 1,4%.

 
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