Nos collègues ont été en contact avec certains de ces derniers, dont la plupart ne comprennent pas ce qu’ils font encore là-bas. “La situation est de pire en pire”, écrit l’un d’eux, en parlant des conditions météorologiques, de l’arrivée de renforts fatigués et “d’âge moyen”, ainsi que du manque chronique de sommeil, causé entre autres par les bombardements russes incessants. . Mais certains d’entre eux s’interrogent surtout sur le sens de leur présence dans la région, comme l’a exprimé un militaire à la BBC : « Nous ne voyons pas l’utilité […] Notre place devrait être là (dans l’est de l’Ukraine, ndlr), et non ici, sur le sol d’autrui. Nous n’avons pas besoin de ces forêts de Koursk, où nous avons perdu tant de camarades.»
Guerre en Ukraine : « Les Ukrainiens se sont un peu trompés à Koursk »
Utiliser les réserves russes
Selon le commandement ukrainien, il faut conserver la région de Koursk. L’objectif n’est plus de gagner du terrain, mais de maintenir l’occupation des terres encore sous contrôle. “C’est le seul domaine dans lequel nous conservons l’initiative”, a déclaré à nos confrères un membre du Centre ukrainien pour la sécurité et la coopération. Selon lui, la Russie est obligée de consacrer d’énormes ressources à la bataille de Koursk, alors qu’elle en aurait besoin sur d’autres fronts. “Cette situation agace Poutine”, a ajouté un responsable du commandement de l’armée ukrainienne.
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Des rumeurs suggèrent également que Zelensky souhaiterait utiliser les territoires russes occupés comme « monnaie d’échange » à la table des négociations avec Poutine. Kiev aimerait en effet pouvoir proposer de restituer les terres de Koursk à la Russie, en échange de terres occupées par les Russes dans l’est de l’Ukraine.
Mais les troupes de Zelensky n’occupant qu’une petite partie du territoire russe, cette stratégie semble peu probable, voire très inefficace, selon l’expert militaire Roger Housen, contacté par De Morgen. Selon lui, Poutine « ne s’est jamais vraiment soucié de Koursk ».
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