Invoquant la grâce présidentielle accordée par Joe Biden à son fils Hunter, Donald Trump a probablement demandé à la justice new-yorkaise, via ses avocats, l’annulation de sa condamnation pénale historique dans l’affaire Stormy Daniels, selon un document judiciaire, ce mardi 3 décembre.
Le 45e et bientôt 47e président des États-Unis a été reconnu pénalement coupable en mai d’avoir dissimulé des paiements, avant l’élection présidentielle de 2016, à une actrice de films pour adultes afin qu’elle taise une relation sexuelle dix ans plus tôt.
Une relation que M. Trump a toujours niée. Qualifiant l’affaire de « fausse », le républicain a accusé le système judiciaire d’être exploité par ses adversaires démocrates.
Le prononcé de sa sentence a été maintes fois reporté et reste en suspens, sa défense usant de tous les recours.
Dans un document judiciaire de 70 pages rendu public mardi, les avocats de M. Trump, Todd Blanche et Emil Bove, qu’il a également nommé futurs numéros deux et trois du prochain ministère de la Justice, exigent que « le tribunal annule immédiatement l’acte d’accusation et le verdict du jury.
Dans leur appel daté de lundi, les conseils ne manquent pas d’invoquer un événement politico-juridique survenu la veille au soir : faisant volte-face, le président Joe Biden a gracié dimanche son fils Hunter, condamné dans deux affaires distinctes de détention illégale d’armes à feu et l’évasion fiscale.
Cette grâce présidentielle d’une durée de dix ans, avant même que les condamnations contre Hunter Biden ne soient prononcées, a provoqué l’indignation des républicains et le malaise des démocrates.
« En décidant hier (dimanche) d’une grâce de dix ans pour Hunter Biden couvrant l’un de ses crimes ou délits, qu’ils soient ou non poursuivis, le président Biden a affirmé que son fils avait été « pointé du doigt et injustement accusé » et « traité différemment ». », argumentent Mes Blanche et Bove, citant le président sortant qui a parlé d’« une erreur judiciaire ».
Les avocats voient ces « remarques comme une condamnation du ministère de la Justice du président Biden, le même qui a coordonné et supervisé la chasse aux sorcières politique et l’ingérence électorale contre le président Trump ».
Condamné une fois au pénal et deux fois au civil par la justice, Donald Trump a vu son horizon judiciaire fédéral complètement dégagé par l’abandon d’au moins deux procédures pénales grâce à sa réélection et l’arrêt historique de la Cour suprême qui a élargi la portée de l’immunité présidentielle sur 1er juillet.
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