Rodrigue Petitot est condamné à une peine de prison modulable de 10 mois. Ce lundi 2 décembre, le président du RPPRAC a été jugé en comparution immédiate par le tribunal judiciaire de Fort-de-France pour des faits de « menaces contre personne titulaire d’un mandat ». Il a été reconnu coupable des accusations.
Rodrigue Petitot reste en prison. La décision du tribunal judiciaire de Fort-de-France a été rendue ce lundi soir (2 décembre). Le président du RPPRAC est condamné à 10 mois de prison modulable.
Il a été reconnu coupable des accusations. Il est placé en détention pendant 5 jours.
Rodrigue Petitot dispose de 10 jours pour faire appel du jugement.
Nous sommes surpris par la décision. Nous nous attendions à être entendus, suivis, notamment au vu de la jurisprudence que nous avons citée sur la liberté et la liberté d’expression. Malheureusement, le tribunal en a décidé autrement. Ils ont décidé de modifier la peine ab initio, c’est-à-dire que le tribunal décide lui-même de la modification de la peine. Il sera convoqué dans cinq jours au maximum devant un juge des peines et placé sous bracelet avec éventuellement des délais de libération. Nous ne nous attendions pas à cette décision. Il y a de fortes chances que nous fassions appel.
Maître Bellemare, lawyer for Rodrigue Petitotinterviewé par Kelly Babo
Il a été jugé en comparution immédiate pour des faits de “menaces contre une personne titulaire d’un mandat”. La figure du mouvement contre la vie chère a été accusée d’avoir tenu des propos qualifiés de «menaçant» envers les élus, notamment les maires, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Lors de l’audience, les trois avocats du prévenu, qui ont dénoncé un «acharnement» contre leur client, a plaidé l’acquittement.
Cet après-midi, la deuxième partie de l’audience a été consacrée au fond de l’affaire et au visionnage de vidéos avec des interprètes présents pour traduire les passages en créole.
Rodrigue Petitot a repris la parole à la barre. Il a notamment souligné qu’il s’exprimait « attaques politiques et non physiques ». Selon lui, la vidéo a été sortie de son contexte.
Le prévenu indique qu’il demandait, en signe de soutien, aux élus de fermer les mairies et de se rallier à la cause suite aux propos tenus par le préfet de Martinique dans l’émission Politik Péyi sur Martinique La 1ère.
Le procureur de la République affirme que cette procédure n’est pas « une atteinte à la liberté d’expression, d’opinion ou à la démocratie ».
Quand j’entends dire que la justice est exploitée, le contenu de la procédure est obscurci. (…) Je ne vois pas cette procédure comme un moyen d’exercer une quelconque pression. (…) Personne ici au parquet n’en fait une affaire personnelle. (…) Il n’y a pas de positionnement sur le contenu des propos de Petitot dans le cadre du mouvement, mais sur les propos dans le cadre de la vidéo. Avec ses propos, la question est de savoir s’il a violé les termes de la loi. Rien d’autre que ça.
Le procureur de la République
Lors de l’audience, le parquet a déclaré queCompte tenu de son statut de personnalité publique, la responsabilité des propos de Rodrigue Petitot pèse lourd. Le magistrat a également ajouté que ses propos constituent des « actes d’intimidation » constitutifs d’un délit.
Des centaines de personnes se sont rassemblées devant le tribunal.
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