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En Syrie, les djihadistes et leurs alliés prennent le contrôle d’une partie d’Alep ; Les forces aériennes russes et syriennes bombardent le bastion rebelle d’Idlib

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Le bastion rebelle de Khan Al-Assal, dans la province d’Alep, au nord de la Syrie, le 29 novembre 2024. AAREF WATAD/AFP

Des avions russes et syriens ont mené, vendredi 29 novembre, vingt-trois raids intensifs sur la ville d’Idlib et sa région, dernier bastion jihadiste et rebelle du nord-ouest de la Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits. for Man (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie. Ces raids interviennent alors que les combattants de Hayat Tahrir Al-Sham (HTC, Organisation de libération du Levant) et des groupes qui leur sont alliés, dont certains proches de la Turquie, qui contrôlent Idlib, ont lancé une vaste offensive contre les zones tenues par le régime syrien.

Les jihadistes sont entrés vendredi après-midi “dans les quartiers ouest et sud-ouest” d’Alep, a déclaré à l’Agence -Presse (AFP) le directeur de l’OSDH, Rami Abdel-Rahmane. Il a rapporté, en milieu d’après-midi, que les forces jihadistes et rebelles avaient « a pris le contrôle de cinq quartiers » de la ville, tandis que le régime force “n’a pas opposé beaucoup de résistance « . L’armée syrienne a déclaré dans un communiqué publié sur Facebook en milieu d’après-midi qu’elle opérait dans les régions d’Alep et d’Idlib pour faire face à cette situation. « offensif majeur ». «Nos forces armées ont pu infliger de lourdes pertes (…)tuant et blessant des centaines de terroristes », détaille le texte, qui ajoute que des dizaines de véhicules ont été détruits et que dix-sept drones ont été abattus. L’armée assure enfin que certaines zones ont pu être reconquises, sans fournir plus de détails.

Deux témoins ont confirmé à l’AFP avoir aperçu des hommes armés et fait état d’une panique à Alep en milieu de journée. Un peu plus tôt, les jihadistes et leurs alliés avaient atteint « à presque 2 kilomètres » de la grande ville du nord de la Syrie, a déclaré Rami Abdel-Rahmane. Toujours selon l’OSDH, les combattants « a pris le contrôle de plus de 50 villes et villages dans les régions d’Alep et d’Idlib » qui étaient détenus par le régime. L’ONG rapporte également que les combats ont atteint vendredi la ville stratégique de Saraqeb, tenue par le régime, située au sud d’Alep, à l’intersection de deux autoroutes. Les jihadistes et leurs alliés ont coupé jeudi la route vitale reliant la capitale, Damas, à Alep.

Les affrontements les plus violents depuis 2020

Selon l’agence officielle syrienne SANA, les jihadistes ont bombardé la grande ville pour la première fois depuis quatre ans, visant le campus universitaire, où quatre civils ont été tués. Le bilan des combats depuis le début de l’offensive lancée mercredi s’élève à au moins 277 morts, dont une majorité de combattants, a indiqué l’ONG en fin d’après-midi. Plus tôt dans la journée, l’OSDH avait fait état de 24 civils tués, dont 19 dans des frappes aériennes russes, alliées du régime, sur des zones rebelles.

Lors d’une conférence de presse, le chef de ” gouvernement “ Le leader autoproclamé d’Idlib, Mohammad Al-Bashir, a justifié l’offensive jeudi en affirmant que le régime avait « a commencé à bombarder des zones civiles, provoquant l’exode de dizaines de milliers de civils ».

Il s’agit des affrontements les plus violents depuis 2020 dans le nord-ouest de la Syrie, où la province d’Alep, en grande partie aux mains du régime de Bachar Al-Assad, borde le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d’Idlib. .

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Plus de 14 000 personnes déplacées, selon l’ONU

Le Kremlin a appelé vendredi les autorités syriennes à “mettre de l’ordre dans cette zone le plus rapidement possible et rétablir l’ordre constitutionnel”a déclaré à la presse son porte-parole, Dmitri Peskov, dénonçant l’offensive en cours comme un « attaque contre la souveraineté de la Syrie ». Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a, pour sa part, “a souligné le soutien continu de l’Iran au gouvernement, à la nation et à l’armée syriennes dans leur lutte contre le terrorisme”lors d’un appel téléphonique avec son homologue syrien, Bassam Al-Sabbagh. De son côté, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a appelé à « ailette ” à “ attaques » sur la ville d’Idlib et sa région. “ Nous avons appelé à la fin des attaques. Les récents affrontements ont généré une escalade indésirable des tensions dans la région frontalière.il a écrit sur le réseau social

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Il s’agit de la première réaction officielle de la Turquie depuis le début de l’offensive éclair des jihadistes contre le régime syrien, qui les a conduits en deux jours à Alep, la deuxième ville du pays. « Il est de la plus haute importance pour la Turquie d’éviter une nouvelle phase d’instabilité encore plus grande et que les civils ne soient pas affectés »estime le ministère, qui souligne que «maintenir le calme à Idlib et dans la région frontalière (…) est une priorité pour la Turquie ».

Le Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré que « Plus de 14 000 personnes, dont près de la moitié sont des enfants, ont été déplacées » à cause des violences. Le nord de la Syrie a bénéficié ces dernières années d’un calme précaire, rendu possible par un cessez-le-feu instauré après une offensive du régime en mars 2020.

La trêve a été parrainée par Moscou avec la Turquie, qui soutient certains groupes rebelles syriens à sa frontière. Le régime syrien a repris le contrôle d’une grande partie du pays en 2015 avec le soutien de ses alliés russe et iranien. La guerre civile en Syrie a tué plus d’un demi-million de personnes et déplacé des millions de personnes.

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Le Monde avec l’AFP

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