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Ajouter du fluor à l’eau potable, une pratique courante aux États-Unis que Robert Kennedy Jr, futur ministre de la Santé de Trump, veut interdire

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Robert F. Kennedy Jr., à Phoenix, Arizona, le 23 août 2024. OLIVIER TOURON / AFP

Une conséquence inattendue de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis est le retour dans le débat public d’une vieille mesure américaine de santé publique : la fluoration de l’eau. Robert F. Kennedy Jr, appelé à devenir le futur secrétaire à la Santé, l’équivalent du ministre de la Santé en , n’est pas seulement un anti-vaccin notoire, il est aussi un farouche opposant à l’ajout de fluorure dans l’eau courante, affirmant que cette pratique est associée à « arthrite, fractures osseuses, cancer des os, perte du quotient intellectuel [QI]troubles du développement neurologique et maladies thyroïdiennes ».

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Si certaines de ces allégations ne sont pas scientifiquement étayées, notamment le lien entre exposition au fluor et apparition de cancers, de plus en plus d’études scientifiques et de rapports officiels remettent en question la pertinence de cette pratique toujours d’actualité dans vingt-quatre pays à travers le monde. , notamment en Australie, au Canada et en Malaisie, mais quasiment inexistant en Europe.

Lutte contre les caries

Aux États-Unis, 62,8 % de la population a accès à de l’eau du robinet enrichie en fluor. La décision est prise au niveau local, généralement par la municipalité, d’ajouter à l’eau des sels fluorés comme le fluorure de sodium, plus facilement soluble que le fluorure de calcium, naturellement présent dans l’environnement, ou à d’autres composés comme l’acide fluorosilicique ou le sodium. fluorosilicate.

Cette pratique s’est popularisée outre-Atlantique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale afin de lutter contre la carie dentaire. Car le fluor a la particularité de se fixer sur l’émail des dents, renforçant ainsi cette barrière minérale naturelle contre les bactéries responsables des caries. De nombreuses études ont depuis démontré son efficacité pour lutter contre cette infection extrêmement courante. À tel point qu’en 1999, l’agence gouvernementale américaine, les Centers for Disease Control (CDC), a classé la fluoration de l’eau parmi les dix réalisations majeures de santé publique du XXe siècle.e siècle aux États-Unis.

Mais tout est une question de dosage. Consommé en trop grande quantité, notamment dans l’enfance, le fluor peut provoquer des taches blanches, voire brunes, sur l’émail des dents et le rendre cassant. C’est la fluorose. À des niveaux de concentration très élevés, le fluorure peut également se lier aux os et durcir les articulations. C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé à 1,5 milligrammes par litre (mg/l) le seuil au-delà duquel la concentration de fluorure – y compris le fluorure naturel – peut être dangereuse. Aux États-Unis, il était historiquement recommandé de rester dans une fourchette de 0,7 à 1,2 mg/l, jusqu’à la révision de 2015, fixant la limite à 0,7 mg/l. « concentration optimale et fluor » pour lutter contre l’augmentation de la fluorose dans le pays.

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