Des incitateurs pour murmurer l’art aux oreilles de ceux qui ne peuvent pas le voir

Publié le 28 novembre 2024 à 11h55. / Modifié le 28 novembre 2024 à 11h58.

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Quand on ne voit pas du tout ou très peu, comment visiter une exposition ? Comment comprendre ce qu’il y a à voir ? Comment regarder, expérimenter, ressentir sans utiliser les yeux ? Vous pourrez demander à un ami, toucher si autorisé, vous rapprocher le plus possible, vous armer d’un audioguide, suivre une visite ponctuée de commentaires savants. Mais un regard partagé avec quelqu’un qui est là pour ça, pour vous accompagner lors de la visite, vous guider à travers l’espace et vous raconter selon vos envies ce qu’il voit, c’est encore autre chose. Et cela peut faire une différence pour les aveugles ou les malvoyants. L’image qui disparaît peut alors prendre du sens, émouvoir, surgir d’un souffle, d’un mot murmuré à l’oreille, d’un dessin au creux de la main.

C’est le crédo de l’association française Souffleurs de sens dirigée par Emilie Bougouin, qui a pour objectif de faire tomber toutes les barrières : « Nous travaillons sur la question de l’accessibilité de la culture. Nous identifions les freins, les publics, les besoins spécifiques plutôt que les handicaps. Nous voulons associer une réponse à un besoin, et multiplier ces réponses pour que les gens puissent, à différents moments de leur vie, rester connectés à la culture et à la pratique artistique », explique-t-elle. Dans ce cadre, Souffleurs d’images, section de l’association placée sous la responsabilité de Victor Dobin, propose d’accompagner les personnes aveugles et malvoyantes dans leur découverte des musées, des expositions, des spectacles de théâtre ou de danse.

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