Le cabinet de guerre du Premier ministre Benjamin Netanyahu a accepté mardi un cessez-le-feu avec le Hezbollah libanais, selon la télévision israélienne.
L’accord, qui sera soumis à un vote du gouvernement israélien dans la soirée, entrerait en vigueur mercredi.
S’il est approuvé, il mettra fin à plus d’un an d’hostilités transfrontalières et à deux mois de guerre ouverte au Liban.
Les États-Unis, l’Union européenne, les Nations Unies et le G7 ont tous poussé à la cessation des hostilités entre Israël et la puissante armée libanaise soutenue par l’Iran.
Netanyahu a toutefois prévenu que son pays riposterait si le Hezbollah violait l’accord. La durée du cessez-le-feu dépend de ce qui se passe au Liban
dit-il.
Il a ajouté que cet accord permettra à Israël de se concentrer sur la menace iranienne
.
Il s’exprimait à l’issue d’une journée marquée par les raids israéliens les plus violents sur Beyrouth depuis qu’Israël a lancé une campagne de bombardements massifs le 23 septembre visant le Hezbollah pro-iranien dans le pays voisin.
Le Premier ministre israélien présentera l’accord au gouvernement mardi soir. (Photo d’archives)
Photo : Reuters / Ronen Zvulun
Un cessez-le-feu devrait également contribuer à mettre fin au conflit à Gaza, a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken avant l’annonce de l’accord.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont appelé mardi à un cessez-le-feu immédiat
tandis que le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré que le gouvernement israélien n’avait pas plus d’excuses
de le refuser.
Selon le site d’information américain Axios, l’accord repose sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud-Liban pour permettre à l’armée libanaise de s’y déployer.
Il comprend la création d’un comité international chargé de surveiller sa mise en œuvre, a ajouté Axios, précisant que les États-Unis auraient donné l’assurance de leur soutien à une action militaire israélienne en cas d’actes hostiles du Hezbollah.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a prévenu mardi que son pays agirait avec force
en cas de violation de l’accord.
La médiation internationale était basée sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.LUI qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et stipule que seules l’armée libanaise et les soldats de maintien de la paix peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.
Attentats à la bombe à Beyrouth
Avant de donner son feu vert, Israël a multiplié mardi ses bombardements aériens en plein centre de la capitale libanaise – où au moins dix personnes ont été tuées selon les autorités libanaises – et sa banlieue sud, fief du Hezbollah, après des appels à l’évacuation.
Un député du Hezbollah, Amin Cherri, a accusé Israël de vouloir se venger des Libanais
avant un cessez-le-feu.
L’armée israélienne a fait état dans l’après-midi de plus de 20 projectiles tirés depuis le Liban contre Israël. Elle a également fait état de frappes dans le sud du Liban et d’une opération terrestre à la région du fleuve Litani
au nord duquel Israël dit vouloir repousser le Hezbollah.
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Les grèves à Beyrouth se sont intensifiées ces derniers jours. On voit ici une femme près des décombres d’un immeuble, le 25 novembre 2024.
Photo : Getty Images / IBRAHIM AMRO
La guerre qui fait rage depuis octobre 2023 dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas s’est étendue au Liban après un an d’échanges de tirs de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise.
Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah au sud du Liban, qui a ouvert un front contre lui le 8 octobre 2023 en soutien à son allié le Hamas, pour permettre le retour de quelque 60 000 habitants du nord chassés par ses tirs.
Selon le ministère libanais de la Santé, près de 3 800 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, la plupart depuis septembre dernier. Les hostilités ont déplacé quelque 900 000 personnes, selonLUI.
Du côté israélien, 82 soldats et 47 civils ont été tués en 13 mois.
Les hostilités continuent à Gaza
L’armée israélienne poursuit ses frappes sur la bande de Gaza assiégée, où au moins 22 personnes ont été tuées mardi, selon la Défense civile, dont 11 dans une école abritant des déplacés dans le nord.
Au début de l’hiver, des milliers de déplacés tentent, avec de maigres moyens, de se protéger de la pluie et du froid.
L’hiver va être horrible
a prévenu Louise Wateridge, porte-parole de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), alors que les habitants de Gaza je n’ai pas eu les choses les plus élémentaires depuis 13 mois : pas de nourriture, pas d’eau, pas d’abri
.
La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a fait 1.207 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte du ministère de la Défense.AFP sur la base de données officielles, y compris les otages tués ou morts en captivité.
L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 44.249 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par le ministère de la Santé du Hamas.LUI.
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